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Où va l'argent des pauvres. Fantasmes politiques, réalités sociologique

Denis Colombi

Intervention au Lycée international de l'Est parisien, lundi 11 mars

Pourquoi ce livre ?

En guise d'introduction

Présentation de ce livre, là, à gauche ←

Le projet du livre...

Pas un compte-rendu d'enquête, ni un livre destiné prioritairement au public académique

Pas un livre militant, proposant un projet politique ou une solution aux problèmes politiques soulevés (i.e. la pauvreté)

→ Mais un livre de synthèse et de vulgarisation

De la "sociologie publique"

Appuyé sur les travaux de sociologie, notamment socio. économique

Le projet du livre...

"Nous estimerions que nos recherches ne méritent pas une heure de peine si elles ne devaient avoir qu'un intérêt spéculatif."

→ Militer... oui, mais pour la sociologie...

1. L'argument : ce que nous apprend la sociologie économique sur la pauvreté

1. L'argument

→ Un exercice de synthèse d'une partie de la littérature

→ Dans une perspective/vocation pratique

A) Premier objet : les dépenses irrationnelles

A) Premier objet : les dépenses irrationnelles

De la dénonciation des dépenses peu avisés...

...à une "sociologie spontanée" : "les pauvres sont pauvres parce qu'ils dépensent mal leur argent"...

L'exemple de Larraine

→ Un cas de consommation manifestement "superflue"

→ Mais qui ne découle pas d'une incapacité à gérer l'argent mais bien du manque d'argent lui-même

→ Se retrouve dans d'autres enquêtes :

B) Deuxième objet : la gestion de la pauvreté

B) Deuxième objet : la gestion de la pauvreté

Deux points convergents entre les enquêtes ethnographiques sur la pauvreté :

1) Une grande attention à la gestion de l'argent (ex : tenue de cahiers de compte...)

2) Des stratégies de gestion qui vont à l'encontre des "bonnes pratiques" promues par les experts budgétaires

→ Pas des erreurs mais des moyens de faire face à la pauvreté ("it's not a bug, it's a feature"...)

Dépenses immédiates et épargne en nature

→ Dépenser immédiatement... pour ne pas laisser filer l'argent...

→ Stocker des biens (alimentaires, cadeaux, etc.) : une "épargne populaire"

→ Des rationalités économiques situées...

→ ...et des logiques de classes

C) Une conclusion : la pauvreté, c'est la pauvreté

C) Une conclusion : la pauvreté, c’est la pauvreté

Une expression empruntée à Desmond

Une tautologie... mais une tautologie nécessaire...

Retourner la causalité

Mode de gestion de l'argent

Pauvreté

Mode de gestion de l'argent

Pauvreté

Une cause et non une conséquence

Une situation qui s'impose aux individus plutôt que le résultat d'une tare individuelle...

2. Une réflexion : la pauvreté est politique

2. Une réflexion

→ A partir des acquis de la sociologie, proposer une autre lecture de la pauvreté

A) Tirer les conclusions qui s’imposent

A) Tirer les conclusions qui s’imposent

Donner de l'argent aux pauvres...

La solution à la pauvreté ?

Décevant, hein ?

Mais peut-être pas inutile...

Une confirmation dans les travaux expérimentaux

Expérimentations du revenu universel

→ Baisse des comportements à risques

→ Hausse du bien-être

→ Des sorties durables de la pauvreté

La sociologie permet de mieux comprendre pouquoi : parce que c'est la pauvreté qui impose des modes de gestion particuliers...

B) Les fonctions sociales de la pauvreté

B) Les fonctions sociales de la pauvreté

Des vertus du fonctionnalisme...

De l'utilité des résistances à l'allocation universelle

→ "Mais qui ramassera les poubelles ?"

→ Signale la place centrale de la pauvreté dans le capitalisme

→ Pas seulement la pauvreté relative, mais surtout la pauvreté comme statut et comme stigmate

C) Un choix politique

C) Un choix politique

Redonner un sens sociologique à la notion d'exploitation (ou au moins, faire comprendre qu'elle peut en avoir un...)

→ La fin de la pauvreté comme fin du capitalisme (tel que nous le connaissons...)

3. La réception : de l'intérêt et des incompréhensions

→ Un petit retour sur les réactions, commentaires et interviews depuis la sortie du livre

3. La réception

A) Un bon acceuil...

A) Un bon acceuil...

De l'intérêt et de la curiosité de la part de la presse et des journalistes...

...même si c'est parfois inattendu...

(Vous saviez que BFM Business existait, vous ?)

(Ben moi, non...)

(De l'importance des attachés de presse...)

...un trop bon accueil ?

→ Les risques de l'expertise et du commentariat...

→ Le risque du positionnement imposé : peut-on parler de l'allocation universelle sans prendre parti ?

→ A quelles sollications faut-il répondre ? Quand faut-il accepter et quand faut-il dire non ?

B) ...mais des ambiguités

B) ...mais des ambiguïtés...

Des déformations du message...

(L'interview était super par ailleurs, et la journaliste a fait un super travail...)

"Les pauvres gèrent mieux que les riches !"

Risque d'une forme de "populisme" en sociologie ?

→ Comment le contrôler dans la réception ?

C) Au-delà de la fascination

C) Comment aller au-delà de la fascination ?

Pas la fascination pour le livre, et encore moins pour ma personne...

(C'est pas comme si j'étais Batman quand même...)

→ Fascination pour la figure du pauvre/la pauvreté

Une des choses qui plu, dans ce livre, c'est la réhabilisation des compétences gestionnaires des pauvres...

...et les histoires racontées...

Comment passer des biographies à l'histoire ?

comment passer à une réflexion plus systémique ?

Le problème :

→ Si l'imagination sociologique, c'est de lier les biographies et l'histoire...

...comment faire passer ce lien au-delà de l'intérêt qu'exercent les biographies ?

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