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Objectif : Savoir distinguer la mobilité sociale intergénérationnelle des autres formes de mobilité (géographique, professionnelle).
Manuel, doc. 1, p. 230 : Plusieurs formes de mobilité
Mobilité sociale
→ Changement de statut/classe/catégorie sociale
→ Intergénérationnelle :
par rapport aux parents, à l'origine sociale
1) Pourquoi la mobilité sociale est-elle définie comme mobilité intergénérationnelle en termes de statut social ?
Parce qu'elle permet de mesurer la réalisation de l'idéal méritocratique des sociétés démocratiques
→ Les autres mobilités ont des enjeux différents
2) Que peut-il arriver à un individu en termes de statut social par rapport à la génération précédente ?
→ Reproduction sociale
→ Mobilité ascendante
: promotion sociale
→ Mobilité descendante
: démotion sociale
3) Comment mesure-t-on le statut social d’un individu ?
→ A partir des statuts d'origine et de destination
→ A partir de l'évolution des revenus, ou d'autres scores mesurant la position sociale
Doc. 3 : Comment mesurer une trajectoire vécue ?
1) Pourquoi un fils d’ouvrier qui devient lui-même ouvrier peut-il néanmoins connaître une mobilité sociale ?
→ La position sociale ne se réduit pas à la position économique
Ex de l'ouvrier qui "s'approprie de larges pans de la culture légitime"
wubba lubba dub dub !
→ La position économique ne se résume pas à la position professionnelle
Mobilité sociale ou immobilité ?
2) Quelle est la différence entre mobilité objective et mobilité subjective ?
→ Mobilité objective : mesurée par des indicateurs statistiques
→ Mobilité subjective : telle que vécue/déclarée par les individus eux-mêmes
Or les catégories pertinentes pour les individus ne sont pas forcément celle des chercheurs !
Il n'y a pas une forme de mobilité qui est plus "vraie" que l'autre : elles raocntent des choses différentes...
Objectif : Comprendre les principes de construction et les intérêts des tables de mobilité comme instrument de mesure de la mobilité sociale.
Doc. 1, p. 232
200 fils d'ouvriers sont devenus cadre
200 cadres ont un père ouvriers
Structure sociale de la génération des pères
Structure sociale de la génération des fils
350
400
550
Sur ____ fils de cadres, ___ sont eux-mêmes devenus cadres, soit 87,5 %.
Sur ____ cadres, ___ ont un père qui était lui-même cadre, soit 63,6 %.
40
11.1
12,5
33.3
66.7
88.9
60
36.4
55
45
1) Qu’est-ce qu’une table de mobilité ?
Un tableau à double entrée
Un tableau à double entrée mettant en relation la position sociale (PCS) des parents et celle des fil·le·s
2) Pourquoi les tables de mobilités portent-elles sur des individus âgés entre 30 et 59 ans ?
Parce que avant cet âge, la position sociale est moins stabilisée
3) A quelle question permet de répondre une table de destinées ?
12,5
33.3
66.7
Que sont devenus les fil·le·s de...
55
45
4) A quelle question permet de répondre une table de recrutement ?
40
11.1
D'où viennent les membres de la PCS...
88.9
60
36.4
Travail en autonomie :
1) Faites une lecture de chacune des données entourées dans les deux tables de mobilités.
2) Combien de fils de cadres sont-ils devenus ouvriers ? Combien sont devenus cadres ?
3) Combien de fils d'ouvriers sont-ils devenus ouvriers ? Combien sont devenus cadres ?
4) Combien de cadres ont un père ouvrier ? Combien ont un père cadre ?
5) Combien d’ouvriers ont un père ouvrier ? Combien ont un père cadre ?
Sur 100 fils d'agriculteurs exploitants, 25 deviennent agriculteurs exploitants
Sur 100 agriculteurs exploitants, 81,1 sont fils d'agriculteurs exploitants
Les agriculteurs exploitants représentent 2,6% de la population de la génération des fils
1) Que peut-on dire de la catégorie « Agriculteurs exploitants » en comparant les deux tables ? Comment peut-on l’expliquer ?
Il est rare de devenir agriculteur si on n'est pas "né" dedans...
Il est rare de devenir agriculteur si on n'est pas "né" dedans... mais très peu de fils d'agriculteurs le deviennent !
Transmission des terres
+ forte natalité chez les agriculteurs
Sur 100 fils de cadre, 10 sont devenus ouvriers et 47 cadres
Sur 100 fils de cadre, 10 sont devenus ouvriers
Sur 100 fils d'ouvriers, 47,6 sont devenus ouvriers
Sur 100 fils d'ouvriers, 47,6 sont devenus ouvriers et 9,4 cadres
Sur 100 cadres, 19,3 sont fils d'ouvriers
Sur 100 cadres, 19,3 sont fils d'ouvriers et 33,8 fils de cadres
2) Que nous apprend la comparaison entre les cadres et les ouvriers ?
Sur 100 ouvriers, 57,5 sont fils d'ouvriers
Sur 100 ouvriers, 57,5 sont fils d'ouvriers et 4,2 fils de cadres
De fortes inégalités en termes de destinées...
La mobilité ascendante est plus courante que la descandante
3) Où se trouve la reproduction sociale sur chacune de ces tables ?
Sur les diagonales !
4) Où se trouve la mobilité sur chacune de ces tables ?
Dans toutes les cases hors de la diagonale
Attention : l'identification de la mobilité ascendante/descendante n'est pas simple
Objectif : Comprendre les intérêts et les limites des tables de mobilité comme instrument de mesure de la mobilité sociale.
Doc. 2 : Mesurer l’égalité des chances
1) Comment ont été construit les indicateurs présentés dans le tableau ?
A partir des tables de mobilité !
Toute mesure de la mobilité sociale entre PCS doit commencer avec les tables de mobilité
2) Que nous apprend cet tableau ?
→ La mobilité est plus courante que l'immobilité
67,2% des personnes occupent une position sociale différente de celle de leurs parents !
→ Des inégalités entre hommes et femmes
Si les hommes sont plus immobiles que les femmes, ils montent plus souvent et descendent moins souvent
Les tables de la mobilité permettent ce genre de mesures et de comparaisons globales
3) Quelles difficultés de constructions pose ce tableau ?
→ Difficile de classer les PCS
→ Difficile de classer les PCS : la distinction "ascendants/descendants" est complexe
Que cachent les mobilités "de statut" ? Le passage des PCS salariés aux PCS d'indépendants est-il sans enjeux ?
→ La mobilité sociale des femmes est ramenée à la position de leur père
Deux limites des tables de mobilité
→ La sensibilité au nombre de caégories ;
→ la mesure de la mobilité féminine
Est-ce représentatif de l'expérience subjective de la mobilité ?
Doc. 3 : Petites mobilités, grands effets
1) Pourquoi les deux cas présentés dans ce document peuvent-ils être considérés comme de la mobilité sociale ?
Acquisition d'un capital culturel par un ouvrier
→ mobilité en termes de prestige
Accès à la propriété, aux pavillons
→ mobilité en termes économiques et symboliques
2) Ces cas seront-ils pris en compte par les tables de mobilité ? Pourquoi cela ?
Non !
ou de "faible" amplitude
→ pas de changements de PCS...
Les tables de mobilité ne donnent pas une vue complète de la mobilité sociale
3) Quels autres angles morts peut-on trouver dans les tables de mobilité ?
→ Les mobilités féminines
: mal mesurées à cause de l'évolution des taux d'activité féminine
→ Les transformations des professions
: leur position sociale change
Ex des enseignants