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La modernité de Rodin

L'ECLECTISME

Des influences variées

Sachet toujours frais qui parfume

L’atmosphère d’un cher réduit,

Encensoir oublié qui fume

En secret à travers la nuit,

"J'ai oscillé, ma vie durant, entre les deux grandes tendances de la statuaire, entre la conception de Phidias (quiétude, équilibre) et celle de Michel-Ange (passion, tourment)"

Le goût de l'antique

LE TRAVAIL D'ATELIER

AUJOURD'HUI

L' INSPIRATION ANTIQUE

Gabriel Orozco et son fils, au milieu de ses animaux

Working tables, de Gabriel Orozco

Photographies de la destruction de l'atelier d'AI WEI WEI

Ai WEIWEI Souvenir to Shanghai, 2012,

installation, 380x170x260 cm, débris de son atelier

A l'image de Wim Delvoye, les artistes sont toujours entourés d'assistants et travaillent dans des ateliers qui sont de véritables entreprises

Preuve de l'importance de l'atelier : celui d'Ai Wei Wei, de Shanghai a été démoli par les autorités en janvier 2011, avec une destruction entamée dans la nuit et finie dans la même journée.

A l'opposé de cette démarche, et prônant un atelier "nomade, les "tables de travail" (Working tables, 2000-2005) sur lesquelles Orozco dépose -chacun à bonne distance- des menus objets, fragments trouvés ou fabriqués et qui nous renseignent sur son imaginaire, le monde des formes qu’il affectionne et réemploie dans ses œuvres, qu’elles soient dessin, peinture, sculpture, installation ou photographie

Rodin va s'exprimer dans une variété de styles, s’échelonnant tout au long de sa carrière, qui peuvent évoquer l’art de l’Antiquité gréco-romaine, jusqu'au symbolisme ou l’Expressionnisme.

MODELEUR

CREATION & PRATIQUE

Une découverte des œuvres antiques surtout, dans sa jeunesse, par l'étude et le dessin des œuvres du Louvre (originaux, et moulages de chefs-d'oeuvre du Vatican ou du British Museum), de l'Ecole des Beaux-Arts et des gravures de la Bibliothèque impériale (Sainte-Geneviève) puis par les voyages (musées, collections) et les achats (devenant un expert et un théoricien des marbres antiques)

Rodin intègre les procédés de variation, assemblage et agrandissement dans le processus de création et les révèle au grand jour

LES FONDEURS

Rodin est essentiellement un modeleur. il travaille l’argile et crée des figures de petite taille (souvent entre 30 et 70 cm) d’après nature (modèle vivant), avec la volonté de traduire le geste créateur, l’émergence de la forme, la vibration de la chair, le mouvement du corps (figures déséquilibrées, postures repliées, cambrées, tendues, exagérées, dramatisées), l’expression de la vérité intérieure, le vertige de la passion, la personnalité, l'intériorité ou le génie du modèle

fondent les oeuvres dans le bronze

Intérêt au Laocoon et ses fils, vers 40 av. J.-C. (Rome, musées du Vatican) qui influence sa réalisation du Penseur, 1882, et surtout le Monument à Victor Hugo, 1889-1909

LES ASSISTANTS

La fonderie Rudier à Malakoff

Torse (assis) du Belvédère, I°s. av.-J.C. (Rome, Musées du Vatican et copie en plâtre à Paris, ENSBA) repris par Rodin dans une Allégorie des Arts (Bruxelles, Palais des Académies, 1874

(6/an dans les années 1870)

LES MOULEURS

Chorégraphiques

Sculpturales

(20/an dans les années 1900)

Atelier de ciselure chez Rudier,

à droite un bronze de Rodin

multiplie

Balzac tête au front dégagé et au menton fendu, dite tête H

font des moulages en terre et plâtre de ses réalisations

Modelage et moulage dans l'atelier de Rodin, exemple de la Tête de Balzac, 1891,

schémas du Musée Rodin, Paris

RODIN

modèle et crée

LES PRATICIENS

texte lu de RODIN : LE MODELAGE

https://drive.google.com/open?id=0B8KGGkuEKsdMMDFJaWVlVTdrZ2M

Auguste Rodin et ses ouvriers dans l'action sur le monument à Victor Hugo Photo studio Lebossé 1896

https://drive.google.com/open?id=0B8KGGkuEKsdMYzlKeEtUWnRXeTg

Camille Claudel, Emile-Antoine Bourdelle, François Pompon

(avec Loïe Fuller, Isadora Duncan, Alda Moreno, les danseuses cambodgiennes, Hanako, Nijinsky)

Taillent et paufinent les surfaces

LES METTEURS AU POINT

Plusieurs années de recherches lui sont souvent nécessaires avant de considérer une oeuvre aboutie (La Porte de l'Enfer, 1880-1917 ; Les Bourgeois de Calais, 1884-1889 ; Monument à Victor Hugo, 1889-1897, Monument à Balzac, 1891-1897)

LES ASSISTANTS

dégrossissent le bloc de marbre

Tête de Chios, vers 300 av. J.-C. (Boston, Museum of Fine Arts) qui influence la Tête de Minerve sans casque, vers 1896

PERFECTIONNISTE

agrandissent les oeuvres et de les transpose dans le marbre

http://www.dailymotion.com/video/x3ft7kg_la-taille-du-marbre-duchesse-de-choiseul_school

MICHEL-ANGE ( 1475-1564), Captifs (Tombeau de Jules II), vers 1519-1536,

("l'Esclave s'éveillant", "Atlas", "l'Esclave barbu", "le Jeune Esclave"),

H : de 208 à 267 cm, Florence, Galleria dell' Academia.

MICHEL-ANGE (1475-1564), Tombeau de Laurent de Médicis, détail, vers 1526-1531,

marbre, 630x420 cm, Florence, Nouvelle sacristie de la basilique San Lorenzo.

MICHEL-ANGE (1475-1564),

Captifs (Tombeau de Jules II), vers 1513-1515,

("l'Esclave rebelle" et "l'Esclave mourant")

marbre, H. : 209 cm et 227 cm, Paris, Musée du Louvre,

VIZZAVONA François, La collection d'antiques de Rodin dans l'atelier Tweed de Meudon.

avec notamment les antiques et Michel-Ange

UN CHEF D'ENTREPRISE

Une collection personnelle considérable (fragments grecs, hellénistiques, étrusques et romains ; marbres, bronzes mais également terres cuites, céramiques et mosaïques) qu'il met en scène, présente sur des socles ou complète parfois avec de la cire, masquant de tissu les parties les moins intéressantes

LES ABATTIS

Littéraires

(Bible, Métamorphoses d'Ovide, Divine Comédie de Dante, Les Fleurs du Mal de Baudelaire...)

Dans l'ensemble de sa carrière, il aura recours à plus de 80 assistants et sous-traitants différents qui travaillent dans ses ateliers (près de 20 ateliers au total) il réalise des tournées d'atelier, surveille leur travail, laissant des indications écrites (billets, inscriptions sur la sculpture) et mettant la dernière main à l'oeuvre

Fugit Amor : Un écho à la thématique de l’amour inaccessible, récurrente dans les Fleurs du Mal

LE MYTHE QUESTIONNE

Rodin considère ces œuvres antiques parvenues sous forme fragmentaire et non identifiable, comme des œuvres complètes

Parlant d'une main sans poignet ni doigts :

Quelques ateliers parisiens

L' éternelle idole évoque le poème l'hymne de Charles Baudelaire

le Dépôt des Marbres au 182 rue de l'Université

Il travaille parfois la tête et le corps séparément (Bourgeois de Calais, Balzac), réalise plusieurs études de chaque partie, insère des membres déjà réalisés

"Mutilée comme elle est, elle se suffit malgré tout parce qu'elle est vraie"

la Maison de Bellevue

l'atelier au 68 boulevard d'Italie

A la très-chère, à la très-belle

Qui remplit mon coeur de clarté,

A l’ange, à l’idole immortelle,

Salut en l’immortalité!

Elle se répand dans ma vie

Comme un air imprégné de sel,

Et dans mon âme inassouvie

Verse le goût de l’éternel.

Rodin devant l'atelier du dépôt des marbres, La Pensée en marbre en arrière

la Villa des Brillants à Meudon

Rodin, Entretiens, 1911

L'artiste qui a longtemps souffert de ne pas être reconnu et de mettre son talent au service du sculpteur Carrier-Belleuse, a reproduit le même schéma avec ses assistants

Rodin fusionne ses propres œuvres avec les œuvres antiques de sa collection : utilisation de moulages de piles (colonne, pilier, gaine), de stèles funéraires (autel moulé intégré dans son Monument à Whistler) et de vases antiques puis assemblage et intégration, vers 1895, de figures issues notamment de La Porte de l'Enfer dans des vases antiques originaux en terre cuite

Extrait de l'Hymne, de Charles Baudelaire

Auguste Rodin, Nu féminin assis dans une urne

Auguste Rodin, FUGIT AMOR

Vers 1885 Marbre H. 51 cm ; L. 72 cm ; P. 38 cm, Paris, musée Rodin

Intégration de piles : Femme-Poisson et Torse d'Iris sur gaine à rinceaux

Auguste Rodin, L'ÉTERNELLE IDOLE

Vers 1890-1893

Plâtre H. 73,2 cm ; L. 59,2 cm ; P. 41,1 cm, Paris, musée Rodin

Auguste Rodin, Assemblage Adolescent desespéré et enfant d'Ugolin

Au XIXème siècle, Le public a le culte du sculpteur en tant que génie solitaire taillant le marbre et révélant la figure qui est enfouie dans le bloc, et Rodin sacrifie parfois au mythe, posant en train de tailler le marbre (rencontres, photos, films), des éclats de pierre plein la barbe

AUJOURD'HUI

ASSEMBLAGES

MULTIPLES / ASSEMBLAGES

SE JOUER DU SUJET

COPIE/COLLE

FRAGMENTATION

OROZCO Gabriel, Asterisms, ensemble et détail, 2012,

vue de l'exposition du Musée Guggenheim de New York

Bruce Nauman, Untitled (Hand Circle) (1996)

Ugo Rondinone, Diary of Clouds, 2007-2008, bois et cire

WEIWEI Ai (né en 1957), Dust to Dust, 2008,

200x239,7x260 cm.

Bruce Nauman, Pavillion des Etats-Unis à la Biennale de Venise

Vue de l'exposition Topological Gardens

Juin – Novembre 2009

Marcel DUCHAMP, Roue de bicyclette, 1913

Tomas Grunfeld Misfit (Cow) , 1997–1997

152 x 190 x 80 cm

OROZCO Gabriel (né en 1962), La DS, 1993,

Citroën DS modifiée, 140,1x482,5x115,1cm, Paris, Collection FNAC

L'oeuvre est composée de plus d'un millier de détritus classifiés installés au sol et photographiés (12 grandes photographies réunissant 99 photographies de l'objet seul et de son environnement), récupérés sur deux sites différents, aux Etats-Unis, à New York, près de son domicile et en Basse Californie sur une plage mexicaine protégée

Bill Woodrow, SINGLE TUB WITH MACHINE GUN - 1981 Machine à laver 65 x 50 x 60 cm environ.

Meuble avec 30 bocaux IKEA contenant la poussière d'urnes chinoises anciennes broyées,

Les urnes contemporaines contiennent les urnes anciennes retournées à la terre, à la poussière.

La reprise de la même tête peut tour à tour désigner un personnage masculin ou féminin

Thèmes et personnages parfois non identifiables avec précision (souffrance ou extase)

Têtes sans cou

Multiplication

Corps sans tête

Mains

: ,

Variations

Assemblages

La Fortune de La Porte de l'Enfer, isolée et agrandie, modifiée et couchée devient La Martyre (grand modèle, 1899)

Une même figure, légèrement modifiée, peut être réutilisée avec des postures différentes

Ici un assemblage de la Tête de saint Jean-Baptiste avec trois mains dans un médaillon

Œuvres de sa période d'ornemaniste (argile en série avec variations) : séries de Vénus et l'Amour (1871)

Rodin, qui travaille comme sculpteur décorateur, souhaitait produire rapidement de petites sculptures faciles à vendre. Il appliqua alors un principe de composition par déclinaison traditionnellement employé dans les ateliers d’ornemanistes. Ayant modelé une Vénus assise et un petit Amour, il combina des exemplaires de ces figures pour créer plusieurs groupes différents.

La Cathédrale (1908)

La main de dieu ou La création

1896 ? , Marbre

Tiroirs aux abattis

Pierre et Jacques de Wissant,

main droite, 1885-1886

Terre cuite

Génie funéraire (1898 ?)

Assemblage - Masque de Camille Claudel

et main gauche de Pierre de Wissant

Vers 1895 (?), Plâtre

Iris, messagère des dieux (vers 1895)

Balzac, deuxième étude de nu F,

dite "en athlète", 1896

Baudelaire (vers 1892)

(d'après le sosie malteste)

Eustache de Saint Pierre,

tête type A (1885-1886)

Auguste Rodin, Vénus ou petite nymphe assise se peignant, Vénus et l'Amour, Source, La toilette de Vénus, Secret d'Amour

Des portraits de proches (notamment de Camille Claudel) détournés

Rainer Maria Rilke parle

des mains chez RODIN

Tête de l'un des fils d'Ugolin (vers 1881), réutilisée pour Tête de la Douleur (vers 1903-1904), L'enfant prodigue puis réintitulée Jeanne d'Arc

Rodin retranche parfois des parties à ses figures : tête, jambe, bras, main (à l’image d’antiques parcellaires ou des Esclaves de Michel-Ange),

Il considère les parties retranchées (masque, main) ou les études (torse) comme des œuvres à part entière qu’il expose seules, assemblées ou agrandies

https://drive.google.com/open?id=0B8KGGkuEKsdMMmg0d0sxWWozNnM

Dès les années 1890-1895, Rodin approfondit sa réflexion autour du fragment et de la réduction de la figure à l'essentiel, pour lui donner plus de force et égaler les fragments archéologiques antiques,

Il fait multiplier les tirages en plâtre de fragments de figures (tête, torse, bras, jambes, mains, pieds), nomme ces morceaux des « abattis » et se constitue ainsi un répertoire de formes qu’il multiplie, modifie, assemble et fait agrandir (vers 1890-1900),

Il réalise de nombreuses mains (notamment reprises des figures des Bourgeois de Calais), isolées ou rapprochées de portraits.

L'Aurore (vers 1895-1897)

Multiplications

...prenant une dimension allégorique et constituant une œuvre ambiguë du fait de l’adjonction d’un nouveau titre, de l’expression du visage ou de l’ajout d’attributs ou d'autres figures

La France (vers 1904)

Corps sans bras

Masque

Assemblage

Masque de Camille Claudel (vers 1895 ?)

L'Adieu (vers 1898)

Des figures partielles

Une version dans le tympan de La porte de L'enfer

Torse d'Adèle, avant 1884, terre cuite

L'éternel Printemps, Vers 1884

Bronze, H. 64,5 cm ; L. 58 cm ; P. 44,5 cm

RODIN, les trois ombres, avant 1886, Bronze

H. 97 cm ; L. 91,3 cm ; P. 54,3 cm

Adam, peint par Michel-Ange

plafond de la chapelle sixtine, entre 1508 et 1512

RODIN, Adam 1880-1881

Bronze

H. 197 cm ; L. 76 cm ; P. 77 cm

RODIN, Bustes de Clémenceau, 1911,

28 têtes en terre cuite ou plâtre,

Exposition, "L'Invention de l'oeuvre : Rodin et les ambassadeurs", 2011, Paris,Musée Rodin.

La muse tragique

masque de l'homme au nez cassé

...parfois dépourvues de tête, bras ou jambes faisant sortir l'oeuvre du champ de la narration (L'Homme qui marche, bronze, 1907)

La Méditation ou

la voix intérieure (1896)

Muse Whistler nue,

bras coupés (1908)

Femme accroupie ou Luxure

vers 1881-1882 Terre cuite

L'homme qui marche 1907

Bronze

études de Saint Jean Baptiste,

vers 1878-1879 plâtre patiné

Coll. Rodin : masque funéraire

en stuc gréco-romains

Une même figure ou partie de figure peut être répétée 2 ou 3 fois, dans un groupe, ou en miroir comme dans Les Trois Ombres.

Le sculpteur aimait beaucoup cette étude du Torse d'Adèle, réalisée peut-être dès 1878 pour créer une cariatide. Il la compléta en lui ajoutant des jambes et des bras, afin de l’utiliser dans l’angle supérieur gauche de La Porte de l’Enfer. Légèrement modifié, pourvu d’une tête, ce torse servit également de base pour le personnage féminin de L’Éternel Printemps.

Des morceaux vieillis, fissurés, troués (temps), déformés (écrasement), voire mutilés et incomplets (hasard), après des mois ou des années passées dans l'atelier, sont réutilisés (Masque de l'Homme au nez cassé ; Etude de Torse pour Saint Jean-Baptiste puis pour l'Homme qui marche ; Femme accroupie dite la Muse tragique) ;

Des figures, amputées de certaines parties de corps, du fait de leur adaptation initiale à La Porte de l’Enfer, sont reprises, isolées et agrandies sans être complétées (découpes apparentes), comme ici "La méditation"

Des œuvres à l’aspect inachevé (bloc de marbre brut, traces d’outils ou d’élaboration)

Rodin essaye dès 1865 d'exposer au Salon (sans succès) le masque de son portrait de L'Homme au nez cassé, mutilé par le gel ; à son exposition avec Monet (1889), il expose torses et masques.

La Méditation ou La Voix intérieure

L'Homme qui marche

AUJOURD'HUI

MONUMENTAL

MATIERES

METTRE EN SCENE

AGRANDISSEMENT

MATIERES

SCENOGRAPHIE

AI WEI WEI, 2007 Buddha Bracelet 19x95 cm

pieces de LEGO

Maurizio Cattelan, L.O.V.E, marbre de carrare

Face à la bourse de Milan ( 6 tonnes et 11 mètres de haut)

César (1921 - 1998) Expansion n°14 1970

Coulée de polyuréthane expansé, stratifié et laqué

100 x 270 x 220 cm

Pascale Marthine Tayou Fashion Street, 2010 crystal, mixed media, dimensions variables

A l'arrière plan, l'oeuvre OPEN appelle le spectateur à rentré dans l'exposition du centre pompidou et rappelle les enseignes lumineuses que l'on trouve aux portes des épiceries du cameroun. Tayou met en scène cet espace d'accueil pour emmener le spectateur dans son oeuvre. Il agit ainsi à la fois comme artiste et comme commissaire d'exposition

Claude Lévêque, Valstar Barbie, 2003 Installation sonore Dans une salle entièrement peinte en rose : 1 escarpin rouge géant balayé par la lumière d’un projecteur ; 3 cerclages chacun avec 24 lumières roses clignotantes ; 18 ventilateurs font onduler des volants en tissu blanc ; 20 tubes de néon recouverts d’un filtre rose Escarpin : 200 x 357 x 100 cm Cerclage : 12x100cm de diamètre, chacun Chaque volant : 1,50 x 15,30 m Chaque néon : 153cm Achat 2006 - AM 2006 - 56 Photo Philippe Migeat © Adagp, Paris

Claes Oldenburg et Coosje Van Bruggen, La bicyclette ensevelie, Parc de la Villette, Paris, 1990.

Matériaux : acier, aluminium, plastique et résine. Peinture émail polyuréthane.

L’installation s’étend sur une surface de 46 x 21,7m

LE PANTOGRAPHE

LE MONUMENTAL

Cette maquette pour un marbre taillé en 1894 est un

buste en terre cuite, modifié à l'aide de papier journal et de plâtre frais, de cire pour retoucher la chevelure et d'un fruit moulé sur nature (grenade) ajouté,

la trace des clous et des points est marqué au crayon.

Auguste Rodin, Le Sommeil, plâtre | Crédits photo : Musée Rodin - Photo : Adam Rzepka

SUR LE WEB

VIDEO

Vue 3D

source : musée des beaux arts de Bordeaux

http://education.francetv.fr/matiere/arts-visuels/cm1/video/le-sommeil-de-rodin-petits-pas-vers-l-art

http://www.musee-rodin.fr/fr/collections/focus/le-sommeil-en-terre-cuite

Bulloz Jacques-Ernest, Vue d’ensemble du Pavillon de l’Alma à Meudon,

1904–1905 épreuve gélatino argentique, H. 28,80 L. 38,90 cm, Paris, Musée Rodin

BULLOZ Jacques-Ernest (1852 -1942),

Vue d'ensemble de l'atelier de Meudon, 1904-1905

RODIN Auguste, Vue de l'exposition du Pavillon de l'Alma, Paris, 1900

Auguste Rodin, Le Sommeil, Marbre | Crédits photo : Musée Rodin - Photo : Christian Baraja

Augute RODIN, Le sommeil, Vers 1894

Terre cuite, plâtre, cire, pâte à modeler, papier journal

H. 46 cm ; L. 47,6 cm ; P. 39,5 cm

L'Homme qui marche

RODIN, le penseur, 1903, Bronze

H. 189 cm ; L. 98 cm ; P. 140 cm

Grâce au pantographe, inventé vers 1830, Rodin fait agrandir les morceaux au plus près du moulage et les œuvres finales peuvent garder trace du modelage

RODIN, La Défense, agrandissement au double 1912-1918

Bronze H. 230 cm ; L. 116 cm ; P. 84,5 cm

Créé dès 1880 dans sa taille d’origine, environ 70 cm, pour orner le tympan de La Porte de l’Enfer,

Le groupe fut agrandi au double en 1912, avant d’être repris et de nouveau agrandi, entre 1917 et 1919, pour un comité hollandais qui l’offrit alors comme monument commémoratif à la ville de Verdun

Il expose à Meudon puis à l'Hôtel Biron, ses propres œuvres et les œuvres antiques côte à côte, pour affirmer son héritage et ses différences

Torse de jeune femme cambrée, 1909, bronze

Les antiques sont souvent déplacées, et en partie recouvertes de tissu, placées sur des sellettes ou des piédestaux en bois mais les œuvres de plus petites dimensions sont exposées dans des vitrines ou sur des étagères

le travail est confié à son ami et praticien Henri Lebossé dès 1894

Il installe ses œuvres personnelles et ses collections dans ses demeures, ses ateliers et ses expositions, en étant particulièrement attentif à la quantité de lumière et à son origine naturelle, afin de mieux révéler leur chair et modelé (la nuit, il scrute les sculptures à la lumière d'une bougie ou d'une lampe)

Bronze conservant la trace des boulettes de terre de la maquette d'origine.

Comme Rembrandt avant lui, Rodin AFFIRME la matière comme partie prenante de l'oeuvre, trace et témoignage de l'acte de création

Les résidus de matière, disposés sur les hanches, correspondent à l’emplacement des mains telles qu’elles étaient placées sur la petite figure d’origine. Rodin choisit de les conserver, comme les traces du travail et d’un état antérieur.

La monumentalité acquise accentue le jeu des masses (parfois modifiées comme pour Le Penseur), sacrifie le détail et lisse le modelé.

Il fait agrandir et doubler ou quadrupler parfois (La Défense) les dimensions initiales, et produit des œuvres monumentales (d'environ 2 m de haut, Le Penseur, L'Homme qui marche)

"La lumière nous montre l’antique dans toute sa majesté. Sa clarté l’enveloppe si entièrement qu’elle ne nous permet que d’en admirer la puissance décorative des ensembles ; mais si l’on veut voir les profils dans leur dessin, on fera bien de les examiner à la lueur d’une lampe ou d’une bougie lentement projetée sur toutes les faces ; on verra surgir des muscles qu’on ne voyait pas, des modelés qu’on ne soupçonnait pas, et enfin tous les détails qui, mis à leur place et dans leur expression de forme, reliés les uns aux autres, forment cette unité qui caractérise le beau" (Rodin)

Portrait de Gustave Geffroy (1905)

bronze

AUJOURD'HUI

LES MODERNES

AUJOURD'HUI

SOCLES

LES DESSINS

NON-FINI

SOCLES

Daniel Dewar et Grégory Gicquel, Pied, 148 x 235 x 118 cm, béton, 2014 Exposition au musée Rodin

Daniel Dewar et Grégory Gicquel, Buste, 165 x 123 x 93 cm, béton, 2014. Exposition au Musée Rodin

Alberto Giacometti, table, 1933

Daniel Dewar et Grégory Gicquel, Allégorie, 103 x 123 x 90 cm, béton, 2014. Exposition au Musée Rodin

Louise Bourgeois, United, 2002

Bertrand Lavier, La Bocca/Bosch, 2005

Constantin BRANCUSI, Le coq, 1935

Didier VERMEIREN, exposition au Consortium de Dijon

25 novembre 1988 – 14 janvier 1989.

Alberto GIACOMETTI Petit buste de Silvio sur double socle

Conçu en plâtre vers 1942-1943 et coulé en bronze en édition de 8 exemplaires en 1977

Bronze à la cire perdue

18.2 x 12.8 x 11.7 cm

Inscrit "A.Giacometti" et numéroté 7/8, Tampon de la fonderie "M.Pastori cire perdue"

Un bras à deux mains monstrueux et élégant sur cette masse de marbre rose disproportionnée, elle-même se fondant dans le bois du socle

Francis Picabia, La Sainte Vierge II, 1920

Abdelkader Benchamma

Pierre Buraglio, dessin d'après..

Cézanne-Les Saintes-Victoire de Z, variations, 1984

LES BOURGEOIS DE CALAIS

JEU SUR LES MATERIAUX

SORTI DU BLOC

AMPUTATIONS

ESTHETIQUE

DE L'INACHEVEMENT

Le monument a été déplacé plusieurs fois et est désormais dépourvu de piédestal.

Jacques-Ernest Bulloz, Monument des Bourgeois de Calais sur un échafaudage I Auguste Rodin, Piédestal pour Les Bourgeois de Calais [D.5298]

RODIN Auguste, Les Six Bourgeois, Calais (monument inauguré en août 1895),

Groupe de bronze, 219,5x266x211,5 cm, sur haut piédestal de pierre,

Carte postale de 1905, Archives du Pas-de-Calais.

RODIN Auguste, Nu féminin debout dans un vase, vers 1900 (?),

assemblage, plâtre, poterie, 47x20,7x14 cm, Paris, Musée Rodin

Auguste RODIN, L'Adieu, vers 1898 Plâtre

H. 38,8 cm ; L. 45,2 cm ; P. 30,6 cm

RODIN Auguste, Femme-Poisson et torse d'Iris sur gaine à rinceaux, vers 1908-1909 (?),

assemblage, plâtre et plâtre à patine rose, 46,1x32,7x38 cm, Paris, Musée Rodin.

Utilisation de vases antiques en terre cuite ou de leur moulage en plâtre pour réceptionner ses figures,

Portrait de Gustave Geffroy (1905)

bronze

Torse de jeune femme cambrée, 1909, bronze

Augute RODIN, Le sommeil, Vers 1894

Terre cuite, plâtre, cire, pâte à modeler, papier journal H. 46 cm ; L. 47,6 cm ; P. 39,5 cm

Rodin s'interroge sur la nécessité ou non d’un piédestal pour Les Bourgeois de Calais : socle très élevé pour que les figures se découpent sur le ciel (maquette en plâtre de 1884) ou absence de socle (1889) pour que le groupe « devint plus familier et fit entrer le public mieux dans l’aspect de la misère, du sacrifice, du drame ».

Fugit Amor, vers 1890

La Danaïde, vers 1889-1890

Le Baiser, vers 1888-1889

Une brique industrielle, recouverte de plâtre et servant de maquette à une traduction dans le marbre, sert souvent de socle (L'Adieu, vers 1898) à des œuvres de petites dimensions

Auguste RODIN, Femme nue assise, un pied posé de haut sur un genou - Crayon au graphite, aquarelle, vers 1890

RODIN Auguste, Ève, vers 1884,

plume et encre noire, lavis d'encre brune sur papier, 25,4x18,7 cm, Paris, Musée Rodin

Auguste RODIN, Dans la m... , vers 1880

Crayon, plume et encre, lavis d’encre et gouache sur papier, collé sur un papier réglé de registre

Auguste Rodin, Feuilles d'études , Vers 1875-1876 (?)

Crayon, plume et encre brune, lavis brun et gouache sur cinq papiers découpés et collés sur une page d'un album désassemblé

SOCLE OU OEUVRE ?

JEU D'ECHELLE

Prévue initialement pour La Porte de l'Enfer, ces deux oeuvres gardent leurs traces de découpe : La Méditation (1896) amputée des bras et d'une partie des genoux, La Martyre (1899) gardant la découpe à l'arrière de la tête et du dos

Il faut éviter tout anachronisme en observant "le sommeil" comme une oeuvre aboutie. Celle-ci n'était pas destinée à être vu. Cependant, on trouve un cartel d’une œuvre (?) exposée par Rodin en 1889 qui précise que celle-ci reste

"à modifier".

Si certaines oeuvres ont été mal recu, en raison de leur aspect achevé, Rodin avait parfaitement conscience de cet esthétisme de l'inachèvement.

Femme Poisson 1917

L'Aurore, vers 1895-1897

La main de Dieu

ou La Création, 1898-1902

Ses dessins sont présents dans ses expositions dès les années 1890, sont très nombreux à l'Exposition de 1900 et sont exposés seuls en 1907 et 1908 en France et à l'étranger

Œuvres dès les années 1890, détournées des dessins d'imagination pour des dessins simplifiés d'après modèle vivant, progressivement envahis par des lavis d'encre de couleur

Environ 10.000 dessins mais il est rare que le dessin serve d'étude ou de projet pour une sculpture ou un monument ; son oeuvre de dessinateur se développe en parallèle à celui de sculpteur, et les dessins et gravures sont parfois même réalisés d'après la sculpture achevée pour diffuser son oeuvre (Portrait de Victor Hugo de trois-quarts, 1884)

Certaines figures dessinées sont découpées par Rodin pour être assemblées à d'autres, l'ensemble étant ensuite reporté par décalque puis travaillé à l'aquarelle (les silhouettes découpées ont été fixés sur support papier après la mort de l'artiste) ; ce travail en série fait de reproductions, découpages et réassemblages est semblable à celui adopté pour ses sculptures.(Ici, un dessin inspiré de La divine Comédie)

Femme Poisson 1917

Petite Sphinge sur colonne, vers 1904

Œuvres émergeant du bloc de marbre avec des frontières mal délimitées entre sculpture et socle

Pied gauche du grand Penseur sur gaine à rinceaux, après 1904

Madame Fenaille sur gaine à rinceaux, vers 1898-1900

Utilisation, dès 1895-1900, de moulages en plâtre (avec parfois une patine colorée) de piliers, colonnes ou gaines antiques au décor végétal pour servir de support à ses figures (Petite sphinge sur colonne) ou à ses fragments (Pied gauche du Penseur)

AUJOURD'HUI

DIALOGUE AVEC MAPPLETHORPE

musée RODIN, Paris, 2014

EN VOIR PLUS : http://genevieveblons.blogspot.fr/2016/05/tspe-rodin-et-mapplethorpe.html

LA PHOTOGRAPHIE

MATIERES

ASSEMBLAGES

LE DETAIL

MOUVEMENTS & TENSIONS

LE DRAPE

Auguste RODIN (1840-1917), Pied gauche, terre cuite et bois, 19,9 x 11,3 x 23,4 cm, Paris, musée Rodin, S. 3840, © Paris, Musée Rodin, photo Christian Baraja

Auguste RODIN (1840-1917), Génie funéraire, vers 1898, bronze, 85,7 x 39 x 32 cm, Paris, musée Rodin, S. 795, © Paris, Musée Rodin, photo Christian Baraja

Auguste RODIN (1840-1917), Torse de l'Age d'airain drapé, vers 1895, plâtre, 78 x 49,5 x 31 cm, S. 3179, © Paris, Musée Rodin, photo Christian Baraja

Auguste RODIN (1840-1917), Buste de Hélène de Nostitz, 1902, plâtre, 23,5 x 22,1 x 12 cm,

Paris, musée Rodin, S. 689 © Paris, musée Rodin, ph. C. Baraja

Robert MAPPLETHORPE 1946–1989, Cabbage, 1985, gelatin silver print 15 1/8 x 15 1/8in. (38.5 x 38.5cm.) MAP 1565 © 2014 Robert Mapplethorpe Foundation, Inc. All rights reserved

Auguste RODIN (1840-1917), Assemblage. Nu féminin sortant d'un pot, vers 1900-1904 ?, terre cuite et plâtre, 12,9 x 13,3 x 10 cm, Paris, musée Rodin, S. 3718 © Paris, Musée Rodin, photo Christian Baraja

Robert MAPPLETHORPE 1946–1989, Bill T. Jones, 1985, gelatin silver print Image: 48.6 x 38.7cm (19 1/8 x 15 1/4")Sheet: 50.2 x 40.3cm (19 3/4 x 15 7/8")Mat: 71.1 x 55.9cm (28 x 22") MAP 1616 © 2014 Robert Mapplethorpe Foundation, Inc. All rights reserved

Robert MAPPLETHORPE 1946–1989, White Gauze, 1984, gelatin silver print on paper Dimensions Image: 382 x 380 mm frame: 684 x 662 x 31 mm MAP 1330 © 2014 Robert Mapplethorpe Foundation, Inc. All rights reserved

Robert MAPPLETHORPE 1946–1989, Feet, 1982, gelatin silver print on paper Dimensions : 508 x 406 mm MAP 895 © 2014 Robert Mapplethorpe Foundation, Inc. All rights reserved

Robert MAPPLETHORPE 1946–1989, Javier 1985, from portfolio for A Season in Hell, Photogravure printed with relief roll 16 × 12 1/2 in 40.6 × 31.8 cm Wingate Studio

.MAP 1581 © 2014 Robert Mapplethorpe Foundation, Inc. All rights reserved

Auguste Neyt, modèle de L'Âge d'airain

Karl Bodmer, L’éternel printemps, vers 1884

Victor Pannelier, Eustache de saint Pierre en terre, vers 1886

Photographie d'Edward Steichen

Edward Steichen 1907

Rodin et la statue de la main de dieu

Elle est un support de retouche graphique (découpage, assemblage) ; Rodin annote et retouche en effet ses œuvres sur les photographies.

Tout comme la sculpture la photographie qui décline les notions de reproductibilité, de tirage, de modifications d'échelles et d'assemblage

RODIN constitute un dossier qu'il utilise pour se disculper des accusations de moulage sur nature concernant L'Âge d'airain (1877-1880)

Il utilise la photographie comme promotion et diffusion de son oeuvre, avec des photos exposées dans ses rétrospectives dès 1896

Rodin collabore avec des photographes pour la prise de vues de ses œuvres, et notamment avec le pictorialiste Edward Steichen (portraits de Rodin et photos de ses oeuvres, 1901), mais également Jean Limet, ou Jacques-Etienne Bulloz (1904) et les trois pour une campagne photographique du plâtre de Balzac (1908), mais également Eugène Druet (vers 1898, expose en 1901) : il apprécie les jeux de lumière, de contre-jour, de camaïeu, les effets de clair-obscur sans fond noir et les effets de flou renouvelant la vision et l'interprétation de ses œuvres.

Loïe Fuller, une pionnière de la danse moderne

WEIWEI Ai (né en 1957), Rock et Tree, 2009-2010,

rochers en porcelaine artisanale (ville de Jingdezhen) et arbres reconstitués

à partir de vrais troncs d'arbre de Chine.

Titres souvent postérieurs à l’œuvre et changeants

Les différents titres de l'âge d'Airain :

L'Âge de pierre - L'Âge de Bronze - L'Âge de fer - L'Homme qui s'éveille - Le Vaincu - L'Homme des premiers âges - Le Soldat blessé - L'Éveil de l'Humanité

Attributs iconographiques ambigus ou même ôtés (L'Âge d'airain), comme dans les fragments antiques retrouvés et collectionnés

L'âge d'airain - version du musée d'Orsay

Antique - marbre d'un soldat

Urs Fischer, Untitled, 2011, cire

Sculpture en cire à partir d'une réplique de l'enlèvement des Sabines du sculpteur Giambologna (XVIème siècle)

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