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« Si Dieu est, l’homme est esclave ; or l’homme peut, doit être libre, donc Dieu n’existe pas. »
La vérité se trouve dans les mains des représentants de la divinité, ce qui aliène l’homme de ses capacités à chercher et trouver cette vérité.
« Si chaque génération nouvelle trouve à son berceau un monde d’idées, d’imaginations et de sentiments qui lui est transmis sous forme d’héritage commun par le travail intellectuel et moral de toutes les générations passées », les représentations humaines acquièrent dans la conscience collective d’une société « cette puissance de devenir à leur tour des causes productrices de faits nouveaux, non proprement naturels, mais sociaux. Elles modifient l’existence, les habitudes et les institutions humaines, en un mot tous les rapports qui subsistent entre les hommes et la société. »
Critique du contrat social (Rousseau) : Le contrat social mène à un amoindrissement de toutes les libertés individuelles au profit de l’État.
La seule liberté est la liberté de suivre son état de nature et non toute forme de liberté imposée par une volonté étrangère à soi.
« La liberté d’autrui, loin d’être la limite ou une négation de ma liberté, en est au contraire la condition nécessaire et la confirmation […] Je ne puis me dire libre vraiment que lorsque ma liberté, ou ce qui veut dire la même chose, lorsque ma dignité d’homme, mon droit humain, qui consiste à n’obéir à aucun homme et à ne déterminer mes actes que conformément à mes convictions propres, réfléchis par la conscience également libre de tous, me reviennent confirmés par l’assentiment de tout le monde. Ma liberté personnelle ainsi confirmée par la liberté de tous s’étend à l’infini. »
Ne partage pas l’idée d’une émancipation face aux structures de domination par l’entremise de l’État. « On ne peut s’émanciper de la domination en exerçant la domination. »
Les trois aliénations fondamentales d’un système d’autorité ayant Dieu à sa tête:
Religion – aliène la raison
État – aliène la volonté
Propriété – aliène le corps
Critique la conception de la propriété du communisme et du capitalisme.
Principes de la Banque du peuple :
- Gratuité du crédit (avec élimination progressive de l’intérêt)
- Suppression du numéraire (billet d’échange)
Propose une socialisation des moyens de production et non une nationalisation ou privatisation.
La production de marchandises n’est donc pas dictée par le capital (capitalisme) ou par l’État (fascisme ou communisme), elle est orientée par les travailleurs eux-mêmes.
« La propriété, c’est le vol »
Il propose une mise en commun de la propriété.
Il croit que la révolution française ne propose pas une refonte profonde de l’économie et la société.
Prône la nécessité d’une société sans État afin de permettre la souveraineté du prolétariat.
Formule collectiviste : « De chacun suivant ses forces, à chacun, selon ses besoins. »
« un développement économique soucieux de justice, de liberté et d’efficacité suppose la combinaison du travail manuel et intellectuel, mais aussi de l’agriculture et de l’industrie en décentralisant les grosses unités de production. »
On doit calibrer la production afin de répondre aux besoins réels de la population.
Critique la notion de travail noble et dégradant.
Critique également la production sans utilité (gaspillage) pour l’ensemble de la société.
Soulève l’importance des paysans dans le mouvement de révolution.