C’est de ma faute par contre.
Il doit y avoir quelque chose de mal avec moi.
Quelque chose qui leur donne raison et tous
les droits de me viser.
Ils forment leur définition d’insultes autour de mes défauts.
Des phrases qui, malgré moi, me rejouent dans la tête en constance.
Les noms sortent si facilement de leur bouche qu’ils n’ont pas le temps de penser à quel point ils me grugent de l’intérieur.
Les ravages s’étendent de ma tête jusqu’au cœur et finissent par un sentiment terrible dans le creux de mon ventre.
Avant ils étaient mes amis.
J’en ai eu plusieurs de ce genre.
J’ai perdu tellement de faux amis
Des personnes qui m’ont fait croire que j’avais de la valeur pour eux.
Des faux sourires donnés et ma compagnie non désirée.
Tout à coup un jour ils commencent à s’éloigner.
À t’ignorer, ils ne t’invitent plus, ils t’évitent.
Je voudrais ne plus rien ressentir.
Pouvoir éteindre mes émotions avec une switch qui reste toujours à
«off».
Mettre le monde
autour de moi sur « mute » et ne plus entendre, même pour un instant, les mots si blessants.
J’ai essayé mais je ne réussis jamais.
Me détacher des paroles des autres et ne pas être affectée,
Mais je crois que c’est dans ma nature.
Je suis devenue paranoïaque.
Habituée que personne ne reste.
Donc j’attends avec angoisse le moment qu’ils me laissent.
Même si j’affiche un sourire et je réponds toujours par : « bien et toi ».
J’ai si mal au fond de moi.
Ces jours-ci je n’arrête pas de pleurer.
J’ai laissé couler des larmes plus souvent que j’ai ri
Je me sens comme si personne ne me comprend
Un guide sur le secondaire n’aurait pas pu me préparer à ça
Les noms visés vers moi
me transpercent
comme la flèche
d’un arc.
Peu importe la hauteur des murs que je me bâtis
Je voudrais que ça cesse de faire mal.
Être engourdie.
J’ai essayé,
Mais je ne réussis jamais.