Introducing
Your new presentation assistant.
Refine, enhance, and tailor your content, source relevant images, and edit visuals quicker than ever before.
Trending searches
Dans cette partie, vous trouverez une définition générale du vieillissement humain qui sera plus détaillée dans la partie "Les impacts sur l'Homme".
La partie du contexte mondial de ce vieillissement abordera succinctement l'origine de ce vieillissement de la population ainsi que quelques conséquences.
La partie phénomène d'actualité met en avant que ce phénomène mondial est aussi présent en France et que des questions en rapport avec le travail se posent.
La partie des points de vigilance permet un premier aperçu des conséquences que le vieillissement peut avoir au travail.
Les différents systèmes, musculaire et cardio-respitaroire d'un être humain se modifient au cours de sa vie. Ils évoluent même aux âges de la vie active même si ces modifications ne sont pas de la même ampleur que celles qui caractérisent le "grand âge".
Les déficiences qui peuvent s’ensuivre ne sont ni considérables ni négligeables et surtout, elles ne sont pas unifromes. Le calendrier du vieillissement est spécifique à chaque individu et même propre à chaque fonction. Les différences interindividuelles en ce domaine s’accroissent avec l’âge.
Cela signifie qu’un poste de travail qui serait à peu près intenable pour la majorité des âgés a toutes chances de s’avérer difficile et nocif pour une bonne partie des jeunes. Reste un constat, d’ordre statistique, important à prendre en compte dans le contexte des transformations démographiques que nous avons évoquées : la probabilité d’éprouver des difficultés en présence d’exigences physiques sévères est croissante avec l’âge.
Le nombre de personnes âgées (65 ans et plus) devrait doubler dans le Monde d’ici 2050, passant de 700 millions de personnes âgées en 2020 à 1,5 milliard. La part des personnes âgées dans la population mondiale augmenterait ainsi de 9% à 16%. Ce phénomène est dû à l’allongement de l’espérance de vie grâce, aux progrès de la médecine et de la résultante du baby-boom. Cela risque d’engendrer des défis tels que ceux liés aux financements des pensions de retraite et du soutien à l’autonomie.
Les années de vie gagnées se sont accompagnées pour partie de troubles fonctionnels puisque les progrès médicaux, sanitaires et sociaux ont permis à bien plus de personnes, y compris certaines fragiles, d’atteindre les grands âges auxquels les problèmes de santé sont courants. Ces troubles peuvent entraîner des difficultés dans certaines activités.
https://www.ined.fr/fr/actualites/presse/le-vieillissement-de-la-population-sE28099accelere-en-france-et-dans-la-plupart-des-pays-developpes/
Le vieillissement démographique de la population dans les pays industriels est largement présent.
En France, la proportion des plus de 40 ans est en passe d’atteindre les 50% de la population active dans les prochaines années.
L'intérêt de la question du vieillissement au travail depuis quelques années est multiple. C'est une réalité démographique en lien avec une crise économique durable, des répercussions sur l’emploi ainsi que l’accélération des mutations technologiques.
Les entreprises doivent être capables de s’adapter aux différents types de transformations :
- Des transformations de la composition de la population active (féminisation et vieillissement)
- Des transformations des techniques et méthodes de travail
- Transformations de l’individu dans le temps (état fonctionnel et savoirs)
Sur le plan individuel ces transformations ont des conséquences à plusieurs niveaux :
- Celui de l’emploi des travailleurs vieillissants
- De la santé de certaines catégories de salariés exposés pendant de longues années à des conditions de travail pénibles
- De l’implication des plus de 45 ans dans les processus de transformations technologiques
- De la formation
- De la conception de tâches
- Des postes
- Et plus largement de l’organisation du travail en fonction des caractéristiques des travailleurs âgés.
L’ergonomie, la psychologie du vieillissement, la démographie du travail et l’épidémiologie doivent jouer un rôle de plus en plus important dans ce développement.
Cette partie vous permet de choisir les parties du corps sur laquelle ou lesquelles vous voulez avoir plus de détails sur le vieillissement de l'Homme.
Comme nous l'avons vu dans la partie "Les notions sur le vieillissement" le corps ne vieillit pas de la même manière selon les individus et selon les parties du corps. C'est pourquoi nous faisons un focus sur différentes parties du corps et organes afin d'avoir plus d'informations à ce sujet.
Lorsque les cellules vieillissent, elles fonctionnent moins bien. Les vieilles cellules doivent mourir dans le cycle normale du fonctionnement de l'organisme.
Certaines cellules sont programmées pour mourir grâce à des gènes qui programment un processus qui lorsqu'il s'enclenche entraîne la mort de la cellule. Ce processus se nomme l'apoptose, qui est un suicide cellulaire. Un des déclancheurs de ce processus est le vieillissement puisque les vieilles cellules doivent mourir pour que les nouvelles aient une place.
Une autre raison de cette mort cellulaire est que les vieilles cellules ne peuvent se diviser qu'un nombre limité de fois. Cette limite est programmée dans les gènes. Lorsque la cellule ne peut plus se diviser, elle grossit jusqu'à mourir. Le mécanisme limitant la division cellulaire implique une structure : le télomère. Il est utilisé pour déplacer le matériel génétique d'une cellule en préparation pour la division cellulaire.
Chaque fois que la cellule se divise, les télomères se raccourcissent peu à peu jusqu'à devenir si court que la cellule ne peut plus se diviser : on parle de sénescence.
Parfois des lésions cellulaire peuvent provoquer une mort de la cellule.
La manière dont fonctionne un organe dépend de la manière dont les cellules qui le composent fonctionnent. Les vieilles cellules fonctionnent moins bien. De plus, dans certains organes, les cellules meurent et ne sont pas remplacées, donc le nombre de cellules diminue. Le nombre de cellules du foie et des reins diminue de façon sensible à mesure que l'organisme vieillit. Lorsque le nombre de cellules devient trop faible, un organe ne peut plus fonctionner normalement.
Ainsi, la plupart des organes fonctionnent moins bien en vieillissant. Cependant, les organes ne perdent pas tous un grand nombre de cellules. Par exemple, les personnes âgées en bonne santé ne perdent pas un grand nombre de neuronnes (cellules du cerveau).
Souvent, les premiers signes du vieillissement touchent le système musculosquelettique. Les yeux, suivis des oreilles, commencent à changer vers la quarantaine. La plupart des fonctions internes déclinent aussi avec le vieillissement. Le potentiel maximal des fonctions corporelles se situe peu avant 30 ans, puis entament un déclin progressif, mais continu.
Malgré cette diminution, la plupart des fonctions restent normales car la plupart des organes commencent avec une capacité fonctionnelle supérieure aux besoins de l'organisme grâce à la réserve fonctionnelle. Ainsi, ce sont les troubles, plutôt que le vieillissement normal, qui entraînent bien souvent la plupart des pertes fonctionnelles chez les personnes âgées.
Même si la plupart des fonctions demeurent suffisantes, le déclin fonctionnel signifie que les personnes âgées sont moins capables de gérer les différentes contraintes, notamment l'activité physique intense, les changements extrêmes de température dans l'environnement et les troubles.
La quantité de masse musculaire et la force musculaire ont tendance à diminuer vers l’âge de 30 ans et en continu tout au long de la vie. Une partie de la diminution est provoquée par le manque d'activité physique et la baisse des taux d'hormone de croissance et de testostérone, qui stimulent le développement des muscles. Les muscles ne peuvent se contracter aussi rapidement parce qu'il y a plus de perte de fibres musculaires à contraction rapide (de type II) que de fibres musculaires à contraction lente (de type I).
Cependant, les effets du vieillissement réduisent la masse musculaire et la force d'environ 10 à 15 % maximum au cours de la vie des adultes. En l'absence de maladie, la majeure partie de la perte au-delà de ces 10 à 15 % peut être prévenue par une activité physique régulière. Une perte musculaire plus grave appelée sarcopénie, signifie une perte de chair qui résulte d'une maladie ou d'une sédentarité extrême, pas du vieillissement seul.
Avec l'âge, les os ont tendance à devenir moins denses. Deux types de perte de densité osseuse surviennent : une modérée qui est appelée l'ostéopénie et une sévère, l'ostéoporose (les os deviennent plus faibles et plus susceptibles de se briser).
Chez les femmes, la perte de densité osseuse s'accélère après la ménopause en raison de la baisse de production d'œstrogènes qui contribuent à empêcher la décomposition d'une quantité trop importante d'os au cours du processus normal de formation, fracture et reconstitution osseuse.
Les os deviennent moins denses en partie parce qu'ils contiennent moins de calcium. Cette quantité de calcium diminue parce que l'organisme est naturellement carencé en vit. D empechant la fixation du calcium sur les os. Ce phénomène est augmenté chez les sujets travaillant en interieur sans accès régulier à une source de lumiere naturelle (synthèse endogène).
Les os les plus exposés sont l'extrémité de l'os de la cuisse (fémur) au niveau de la hanche, les extrémités des os du bras (radius et ulna) au niveau du poignet, et les os de la colonne vertébrale (vertèbres).
Les vertèbres deviennent moins denses et les coussins de tissu (disques) entre les vertèbres perdent du liquide et deviennent plus minces, ce qui rend la colonne vertébrale plus courte. C'est pourquoi les personnes âgées deviennent plus petites.
Le cartilage qui tapisse les articulations a tendance à s'amincir, en partie à cause de l'usure des années de mouvement. Les surfaces d'une articulation ne glissent plus les unes sur les autres comme elles le faisaient, et l'articulation peut être légèrement plus vulnérable aux lésions. Des lésions du cartilage dues à l'utilisation permanente des articulations ou à des blessures répétées conduisent souvent à de l'arthrose, qui est l'un des troubles les plus courants de la fin de vie.
Les ligaments qui relient les articulations ainsi que les tendons qui relient les muscles aux os ont tendance à devenir moins élastiques, et les articulations sont tendues et raides. Ces tissus s'affaiblissent également. Ainsi, la plupart des personnes deviennent moins souples. Les ligaments et les tendons ont tendance à se déchirer plus facilement, et quand ils se déchirent, ils guérissent plus lentement. Ces changements se produisent parce que les cellules qui maintiennent les ligaments et les tendons deviennent moins actives.
Le changement de la vision est souvent le premier signe du vieillissement.
- Le cristallin se raidit, rendant plus difficile la mise au point sur les objets proches.
- Le cristallin devient plus dense, rendant plus difficile la vision dans la pénombre.
- La pupille réagit plus lentement aux changements de lumière.
- Le cristallin jaunit, changeant la perception des couleurs.
- Le nombre de cellules nerveuses diminue, altérant la perception de la profondeur.
- Les yeux produisent moins de liquide, entraînant une sensation de sécheresse oculaire.
Les changements du cristallin peuvent provoquer ou contribuer à ce qui suit :
• La perte de la vision de près : À la quarantaine, la plupart des personnes remarquent qu'il devient difficile de voir les objets à moins de 60 cm. Ce changement de vision, appelé presbytie, se produit parce que le cristallin se raidit. Normalement, le cristallin change de forme pour aider à la mise au point de l'œil. Un cristallin rigide rend la mise au point sur les objets proches plus difficile. En fin de compte, presque tout le monde devient presbyte et a besoin de lunettes de lecture grossissantes. Les personnes qui ont besoin de lunettes pour voir de loin peuvent avoir besoin de porter des lunettes à double foyer ou des lunettes avec des verres progressifs.
• Besoin de lumière plus vive : En continuant à vieillir, il devient plus difficile de voir dans la pénombre parce que le cristallin a tendance à devenir moins transparent. Un cristallin plus dense signifie qu'il y a moins de lumière qui passe au travers de la rétine pour atteindre l'arrière de l'œil. En outre, la rétine, qui contient les cellules sensibles à la lumière, devient moins sensible. Donc, pour la lecture, une lumière plus vive est nécessaire. En moyenne, les personnes de 60 ans ont besoin de trois fois plus de lumière pour lire que celles de 20 ans.
• Changements dans la perception des couleurs : Les couleurs sont perçues différemment, en partie parce que le cristallin a tendance à jaunir avec l'âge. Les couleurs peuvent sembler moins lumineuses et les contrastes entre les différentes couleurs peuvent être plus difficiles à voir. Les bleus peuvent sembler plus gris, et l'imprimé bleu ou le fond bleu peut sembler délavé. Ces changements sont insignifiants pour la plupart des personnes. Toutefois, les personnes âgées peuvent avoir des difficultés à lire les lettres noirs imprimées sur un fond bleu ou à lire des lettres bleues.
La plupart des changements de l'audition sont autant dus à l'exposition au bruit au cours de la vie qu'au vieillissement. L'exposition au bruit intense endommage à la longue la capacité de l'oreille à entendre. Néanmoins certains changements de l'audition surviennent en vieillissant, quelle que soit l'exposition antérieure aux bruits intenses.
En vieillissant, il devient plus difficile d'entendre les sons aigus. Ce changement est considéré comme une perte auditive associée à l'âge (presbyacousie). La conséquence la plus frustrante de la presbyacousie est que les mots deviennent plus difficiles à comprendre. La raison en est que la plupart des consonnes (k, t, s, p et ch) sont aiguës, et les consonnes sont les sons qui permettent d'identifier les mots. Comme les voyelles sont des sons graves, elles sont plus faciles à entendre. Comprendre ce que disent les femmes et les enfants peut s'avérer plus difficile que de comprendre ce que les hommes disent, parce que la plupart des femmes et des enfants ont des voix aiguës.
Progressivement, l'audition des sons graves devient également plus difficile. Beaucoup de personnes âgées ont plus de difficultés à entendre dans des lieux bruyants ou en groupe à cause du bruit de fond.
Le nombre de cellules nerveuses dans le cerveau diminue généralement. Cependant, le cerveau peut partiellement compenser cette perte de plusieurs manières :
- Au fur et à mesure de la perte de cellules, de nouvelles connexions entre les cellules restantes se créent.
- De nouvelles cellules nerveuses peuvent se former dans certaines régions du cerveau, même chez les personnes âgées.
- Le cerveau dispose de plus de cellules que ce dont il a besoin pour accomplir la plupart des activités, une caractéristique appelée redondance.
Les taux des substances chimiques impliquées dans l'envoi de messages dans le cerveau ont tendance à diminuer, mais certains augmentent. Les cellules nerveuses peuvent perdre une partie des récepteurs de ces messages chimiques. Le flux sanguin vers le cerveau diminue. À cause de ces changements liés à l'âge, le cerveau peut fonctionner légèrement moins bien. Les personnes âgées peuvent réagir et réaliser des tâches un peu plus lentement, mais avec du temps, elles le font avec précision.
Avec l'âge, le transport des signaux par les nerfs périphériques s'effectue plus lentement. En général, ce changement est si minime qu'on ne le remarque pas.
Le cœur et les vaisseaux sanguins deviennent plus raides. Le cœur se remplit plus lentement de sang. Les artères plus raides sont moins capables de se dilater lorsque davantage de sang les traverse. Ainsi, la tension artérielle a tendance à augmenter.
Malgré ces changements, un cœur âgé normal fonctionne bien. Les différences entre un cœur jeune et un cœur âgé deviennent évidentes seulement lorsque le cœur doit travailler dur et pomper davantage de sang. Un cœur âgé ne peut plus accélérer rapidement ou pomper aussi vite ou autant de sang qu'un cœur jeune. Cependant, des exercices d'aérobie réguliers peuvent améliorer les performances athlétiques des personnes âgées.
Les muscles utilisés pour la respiration, comme le diaphragme et les muscles situés entre les côtes, ont tendance à s'affaiblir. Le nombre de sacs aériens (alvéoles) et de capillaires dans les poumons diminue aussi. Ainsi, une quantité légèrement inférieure d'oxygène est absorbée dans l'air qui est respiré. Les poumons deviennent moins élastiques. Chez les non-fumeurs ou ceux qui ont un trouble des poumons, ces changements n'altèrent pas les activités quotidiennes mais peuvent rendre la pratique de l'exercice physique plus difficile.
La dégradation de l'arbre respitaroire chez les sujets fumeurs et/ou travaillant dans des secteurs à risques libérant des substances volatiles est plus importante. Cela les handicap dans les moindres gestes du quotidien.
Dans cette partie, nous allons nous appuyer sur le Schéma des 5 carrés (Leplat et Cuny, 1974) :
- Les détermiants de l'entreprise
- Les déterminants des opérateurs
- Les effets sur l'entreprise
- Les effets sur les opérateurs
L'activité étant celle des opérateurs vieillissant au travail.
Certaines contraintes au travail peuvent agraver le processus de sélection. Elles peuvent être isolées ou combinées. Quelques contraintes à prendre en compte pour les entreprises dans le processus de sélection sont :
- Le type d'horaires : horaires décalés (3x8, 2x8, travail de nuit)
- Les formes de pression temporelle pour réaliser son travail (une cadence imposée, des délais courts, des contraintes de temps omniprésentes...)
- Les contraintes posturales pouvant impacter le système ostéoarticulaire et le système cardio-vasculaire
- Les nouvelles technologies qui obligent les opérateurs à actualiser leurs savoirs rapidement puisque les connaissances peuvent devenir obsolètes.
Les déterminants en lien avec le vieillissement physique des opérateurs ont été traités dans la partie " Les impacts sur l'Homme".
Dans cette partie nous allons ajouter deux éléments : la qualification et l'expérience ainsi qu'un exemple avec l'utilisation des outils numérique au travail.
Lorsque l'on associe l'âge avancé des employés avec de faibles niveaux de qualification (pour qui les problèmes d'emploi, de reconversion et d'accès à la formation sont plus importants), les problématiques en lien avec l'emploi sont plus importantes.
Cependant, des problèmes semblables peuvent se poser avec des employés âgés avec des niveaux de qualification plus élévés lorsqu'un changement technique important modifie la façon de faire de l'opérateur. Dans ce cas, sa qualification peut devenir une faiblesse face à ce changement.
En prenant en compte l'expérience de l'opérateur, on peut avancer que les anciens grâce à leurs connaissances de la tâche et de soi leurs permettent d'élaborer des stratégies (avec des choix de gestes et de préparation d'actions par exemples) s'exposent moins aux contraintes les plus pénalisantes lorsque l'organisation du travail le permet.
Les technologies évoluent rapidement et massivement dans la société ainsi que dans les situations professionnelles. Les employés sont obligés d'acquérir et/ou restructurer des savoirs et connaissances en lien avec cette perpetuelle évolution. Si cette mise à niveau ne se fait pas, les employés pourront rencontrer des problèmes dans le travail. Cela est surtout le cas des travailleurs les plus âgés qui ont du mal à maintenir ce niveau d'apprentissage en lien avec les nouvelles technologies. En effet, des enquêtes nationales et internationales révèlent que le taux d'utilisation des outils informatiques est négativement corrélé avec l'âge.
Aujourd'hui, ce phénomène peut s'expliquer avec cet effet de transition entre deux générations (celle née avec ces outils numériques et les plus de 45 ans qui ont dû apprendre à les utiliser au cours de leur vie). Au vu de l'accélération des changements techniques et numériques, ce phénomène risque de se répéter avec les générations futures.
Cependant, l'âge paraît être un facteur moins impactant que l'expérience d'utilisation des outils numériques.
De plus, les représentations que se font les opérateurs des bénéfices attendus pour leur évolution de carrière, le coût de l'apprentissage, les conditions de formation, la crainte des conséquences sur l'emploi en lien avec l'impact des nouvelles technologies, l'aménagement des postes de travail, les mesures relatives à l'information, la préparation ou la concertation du personnel concerné, la nature et l'ampleur des retombées des transformations techniques sur le contenu ainsi que l'organisation des tâches, sont des éléments essentiels à prendre en compte.
Le repérage, par l'analyse du travail, de telles stratégies est indispensable pour ouvrir des marges de manœuvre dans la conception des tâches et l'organisation du travail. Les bénéfices de ces possibilités de régulation dans le travail peuvent se constater non seulement pour les salariés vieillissants, mais aussi pour ceux qui dans l'entreprise ont en charge la gestion des Ressources Humaines et l'organisation concrète du travail dans les ateliers ou dans les services
Les processus automatiques semblent bien résister aux effets du vieillissement. Grâce à l'expérience en lien avec l'activité réalisée, les opérateurs ont automatisé un certain nombre de gestes qui leur permettent de travailler tout en s'économisant. L'Homme cherche à s'économiser en travaillant au maximum avec des automatismes. Ce processus apparaît avec l'expérience avec dans un premier temps un passage de la réalisation à une réalisation efficace (en lien avec le temps) puis une réalisation efficiente (en utilisant le moins d'énergie possible). L'automatisation découle de ce passage à l'efficicience où les actions sont réalisées grâce aux apprentissages d'une manière moins coûteuse physiquement et cognitivement. L'opérateur peut alors se concentrer sur d'autres éléments de son activité (variabilité et aléas).
L'automatisation permet de devenir efficient, cependant avec l'âge l'efficience peut diminuer. Cette diminution de l'efficience d'une partie du système de traitement de l'information est compensée par des composantes expertes qui se développent avec la pratique.
Par exemple, l'expérience de soi et des postures des charpentiers (Marcelin, Millanvoye, 1981) met en avant que quelque soit l'activité du charpentier (encloutage haut, encloutage bas ou sciage), le charpentier âgé a une surface d'appui significativement supérieure au charpentier jeune. Ce cas, nous permet de faire une hypothèse sur l'équilibre des charpentiers âgés qui est moins stable que les jeunes. Ces charpentiers âgés mettent en plance un mécanisme de compensation en augmentant les surfaces d'appui pour améliorer l'équilibre lors des tâches à réaliser.
Ce mécanisme d'accomodation permet aux opérateurs d'éviter les situations où il risque d'être mis en danger ou bien en difficulté. Il permet de désorganiser sa connaissance pour intégrer une nouvelle situation rencontrée. La structure antérieure n'est pas détruite ou remplacée par la nouvelle, mais elle est remodélée pour pouvoir s'ajuster plus efficacement au contexte.
L'opérateur, grâce à ce processus peut se constituer une bibliothèque de situations. Il vient alors piocher dans cette "bibliothèque" lorsqu'une situation est vécue une seconde ou énième fois afin de se référer à la situation d'origine pour agir en conséquence. Cela permet aux opérateurs de se référer à leurs expériences passées et agir en fonction de cette expérience.
Si lors de la première expérience une action avait menée à un échec alors la seconde fois l'opérateur fera autrement.
Si lors de la première expérience, l'action réalisée était la bonne alors l'opérateur pourra la réaliser à nouveau même si la situation n'est pas exactement la même.
Les entreprises vont devoir repenser leur organisation et leurs pratiques managériales du passé dès aujourd'hui. Elles ne sont plus adaptées à notre société et au vieillissement des opérateurs à venir. Il faudra une réflexion prenant en compte plusieurs facteurs permettant :
- D’adapter les postes de travail aux séniors et de permettre aux salariés les plus âgés « d’actualiser » leurs compétences
- D’accroître la flexibilité du travail (horaires, travail à distance…) et d’offrir aux salariés la possibilité de passer à temps partiel ou de réduire leurs responsabilités sans pour autant voir leur statut au sein de l’entreprise dévalorisé
- De gérer les différences intergénérationnelles au sein des équipes
- De faire des problématiques de santé et de bien-être au travail un sujet prioritaire pour les managers.
Au final, cette transition managériale devra permettre :
- Aux États de limiter l’explosion du poids des dépenses sociales (retraites et chômage) grâce à une amélioration du taux d’emploi des séniors concomitante avec le recul de l’âge de départ à la retraite
- Aux entreprises de faire face à la pénurie de main d’œuvre qualifiée et au vieillissement de la population en âge de travailler
- Aux salariés de mieux vivre leur fin de carrière, avec une transition progressive vers une retraite plus tardive.
Les mentalités semblent déjà préparées à la nécessité de ce grand bouleversement : deux tiers des salariés européens privilégieraient la poursuite de leur activité à temps partiel, avec un complément sous forme de retraite, plutôt que de cesser totalement leur activité. Reste aux entreprises à adapter leur organisation pour profiter à plein de ces séniors aux qualités différentes des plus jeunes, mais tout aussi utiles à la création de richesse si l’on sait les mettre en valeur.
De plus, différents mécanismes de sélections se font dans le monde professionnel. L'âge des futurs employés est bien souvent un critère pris en compte et décisif. Deux principaux mécanismes de sélection sont présents. Le premier mécanisme est la "sélection-réaffectation" lorsqu'un opérateur est reclassé dans l'entreprise ou dans un secteur semblable en gardant un emploi. Le second est la "sélection-exclusion", lorsque l'opérateur quitte son poste, il perd son emploi. Ce second mécanisme est plus souvent présent lorsque l'entreprise possède de jeunes employés pour remplacer les plus anciens.
Ces mécanismes peuvent être problématiques pour les entreprises puisque la population active étant vieillissante les marges de manoeuvre pour réaffecter ou exclure sont de moins en moins possible.
L'ergonome grâce à une analyse de l'activité et en adaptant le travail à l'Homme peut trouver des pistes d'amélioration pour les employés et donc éviter aux entreprises ce mécanisme de sélection.
Comme expliqué en introduction dans la partie "Notions sur le vieillissement", ce phénomène de vieillissement de la population et donc des employés est actuelle mais aussi future. Les entreprises devront prendre en compte ces aspects dans différents domaines comme le type d'horaires de travail, les contraintes posturales et les nouvelles technologies pour faciliter le travail des seniors.
L'ergonome joue un rôle dans ce vieillissement de la population en prenant en compte, lors de ses observations, les contraintes de l'activité liées à l'âge. Il est important de relever ce que les opérateurs mettent en place grâce à leur expérience. Nous devons faire remonter le positif et ce que les "plus de 45 ans" apportent à l'entreprise pour que les différents savoirs (savoir-faire, connaissances, compétences) soient transmis aux nouveaux. Les axes de travail proposés devront prendre en compte ce vieillissement de la population. Le but étant de rendre les postes de travail utilisables par le plus grand nombre au moment de l'intervention mais aussi dans le temps (vieillissement des opérateurs dans le temps).
"Psychologie du Travail et des Organisations", chapitre Vieillissement au travail (2016), de Corrine Gaudart, pages 437 à 441.
Modèles dynamiques du vieillissement, basés sur un double mouvement de déclins et de constructions (Cleveland et Shore, 2007)
https://www.ined.fr/fr/actualites/presse/le-vieillissement-de-la-population-sE28099accelere-en-france-et-dans-la-plupart-des-pays-developpes/
https://www.cnrtl.fr/definition/muscle
https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/la-santé-des-personnes-âgées/le-vieillissement/changements-corporels-du-vieillissement#top
"Âge et travail : des études sur le vieillissement au travail à une approche psychosociale de la fin de la carrière professionnelle" par Isabelle Faurie, Franco Fraccaroli, Alexis Le Blanc
Sur les thèmes de :
Les horaires atypiques : "La conception du travail en horaires atypiques : une démarche d'innovation sociale conduite en milieu hospitalier"par Marlène Cheyrouze sous la direction de Béatrice Barthe Toulouse 2.
https://journals.openedition.org/activites/7108
La performance physique : "Etude prospective de la performance physique des membres inférieurs chez l’homme âgé et de ses liens avec les facteurs de risque, la détérioration de la microarchitecture osseuse, le risque de chute et de fracture" par Philippe Wagner
https://theses.hal.science/tel-03562957v1
Le vieillissement : "Quelles ressources pour le sujet viellissant ? : les ontologies, une perspective pour la conception et l'évaluation des aides capacitantes" par Farah Arab
http://www.sudoc.abes.fr/cbs/xslt/DB=2.1//SRCH?IKT=12&TRM=184482178
"L’approche par les capabilités un nouveau cadre pour l’analyse de l’accessibilité universelle : application à la mobilité des personnes vieillissantes" par Fanny Le Morellec
https://shs.hal.science/tel-01153195/