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Il est né le 19 septembre 1911 à St Columb Minor et mort le 19 juin 1993 à Perranarworthal. En 1939 il devient professeur d'anglais et de philosophie à Salisbury, en Angleterre. Il est mobilisé en 1940 dans la Royal Navy, où il écrit quelques textes qu'il ne veut pas publier, et participe au débarquement sur les côtes françaises en 1944. Il reprend son poste à Salisbury de 1945 à 1962, date à laquelle il se retire à la campagne dans les environs de Salisbury pour se consacrer à ses travaux littéraires.
La plupart de ses romans ont traité du mal, de l'opposition entre la barbarie instinctive de l'homme et l'influence civilisatrice de la raison.
Ces thèmes sont particulièrement marquants dans son premier roman Sa Majesté des mouches (1954) qui reste son livre le plus connu.
William Golding a été fait commandeur de l'ordre de l'Empire britannique (CBE) en 1966 et chevalier (anobli) en 1988.
Il a obtenu le prix Booker en 1980 pour Rites de Passage - premier tome de sa Trilogie maritime -, et le prix Nobel de littérature en 1983.
Comme nous l'avons évoqué précédemment, William Golding a participé à la Deuxième Guerre mondiale en tant que soldat britannique lors du débarquement en France. Les expériences qu'il y a vécues l'ont profondément marqué et ont teinté sa vision du monde.
Ses réflexions sur le monde et sur les gens l'ont amené à reconsidérer certains écrits philosophiques, notamment ceux du philosophe Jean-Jacques Rousseau.
La philosophie politique de Rousseau est bâtie autour de l'idée que l'Homme est naturellement bon et que la société le corrompt. Par « naturellement bon », Rousseau entend que l'être humain à l'état de nature a peu de désirs, de sorte qu'il est plus farouche que méchant. Ce sont les interactions avec les autres individus qui rendent les êtres humains méchants et conduisent à l'accroissement des inégalités. Pour retrouver une bonté naturelle, l'homme doit avoir recours à l'artifice du contrat social et être gouverné par des lois découlant de la volonté générale exprimée par le peuple.
Le siècle des Lumières est un mouvement philosophique, littéraire et culturel que connaît l'Europe du XVIIIe siècle (de 1715 à 1789) et auquel participe Jean-Jacques Rousseau. Les Lumières se proposent de dépasser l'obscurantisme* et de promouvoir les connaissances. Des philosophes et des intellectuels encouragent la science par l’échange intellectuel, s’opposant à la superstition, à l’intolérance et aux abus des Églises et des États. Le terme de « Lumières » a été consacré par l'usage pour rassembler la diversité des courants de pensées de cette époque.
*Attitude d'opposition à la diffusion du savoir, dans n'importe quel domaine
En somme, on peut comprendre que l'auteur, William Golding, a été fortement marqué par la Seconde Guerre mondiale et que ce qu'il y a vu a profondément ébranlé ces conceptions de l'Humain. On se souviendra que Golding participa à la guerre alors que celle-ci tirait à sa fin et que, à ce moment, certains pays impliqués, dont l'Allemagne, avait recours à des enfants pour combattre. C'est un regard différent sur le monde qui en émerge alors, où la philosophie du siècle des Lumière est réévaluée. Cette idée du philosophe Jean-Jacques Rousseau selon laquelle "L'Homme naît bon, c'est la société qui le corrompt" (le rend mauvais), semble être le point de départ du roman Sa Majesté des mouches. Golding sera-t-il d'accord avec Rousseau? Bonne question... d'examen?
D'emblée, le titre du roman nous intrigue. Pourquoi parler d'un seigneur des mouches? Pour comprendre le titre, il faut le traduire en langue hébreuse. Ce nom se traduit alors en Belzébuth, une divinité païenne considérée dans la tradition chrétienne comme chef des démons. Cette référence au diable et, par extension, au mal, est une des clés pour comprendre le roman et annonce déjà le caractère dramatique des événements du récit.
Le récit met en scène des garçons d'un collège britannique. Rappelant les évacuations des enfants anglais durant la Deuxième Guerre mondiale, les garçons du roman ont été évacués (lors d'une Troisième Guerre mondiale imaginaire qu'on anticipait dans les années 1950) , mais l'avion à bord duquel ils prenaient place s'est écrasé sur une île déserte du Pacifique. Aucun adulte n'a survécu. Ils devront donc survivre seuls sur l'île.
Vous vous apercevrez que certains des personnages du récit reposent sur des stéréotypes, c'est-à-dire des modèles de personnages qu'on rencontre souvent, par exemple, le petit gros à lunettes.
1- Ralph: Il est le modèle du petit garçon classique. Il est fort, blond, athlétique et charismatique. Il est intelligent, se comporte parfois comme un enfant, mais il peut se montrer raisonnable.
2- Piggy: Il est le petit gros à lunettes. Très intelligent, il manque cependant de confiance en lui. Il est loyal, perspicace et organisé.
3- Jack: C'est un grand garçon roux. Il est laid, mais il a un certain charisme. Il était le chef d'une chorale. Il est jaloux et il camoufle son insécurité par sa cruauté.
4- Simon: Malgré un rôle parfois plus discret, Simon est un des personnages les plus importants du récit. On peut penser qu'il est épileptique, puisqu'il s'évanouit et saigne du nez assez souvent. Il cherche souvent la vérité et ne se laisse pas convaincre par les fausses croyances.
5- Roger: Il deviendra le bras droit de Jack. Il représente la cruauté brute et inquiétante, le plaisir d'infliger la douleur ou de tuer et finalement la menace de la mort, quelle que soit l'idéologie dont elle se réclame.
Bonne lecture!