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Exposition 24 avril 2020
J'en ai marre!
Est-ce que ton sang
est bleu?
Prier est la meilleure
solution.
Caricature de la société de l'Ancien Régime
Problématique: Qu'est ce que l'Ancien Régime et comment on est arrivés à la rupture du système?
I. La période
II. La société d'ordres
III. Des racines très anciennes
IV. Les différences entre les ordres
V. Rêve d'un changement
VI. Ce desir est toujours plus fort...
VII. Le Tiers État survient
«Ceux qui n'ont pas connu l'Ancien Régime ne pourront jamais savoir ce qu'était la douceur de vivre»
L’ancien régime était, pour les révolutionnaires français, le système de gouvernement qui avait précédé la Révolution française de 1789, c’est-à-dire la monarchie absolue des Valois et des Bourbons. En opposition au précédent fut frappé le terme de Nouveau Régime.
L’Ancien Régime est un ordre social en trois classes, dont l’appartenance est parfaitement définie pratiquement dès la naissance, les États dits : clergé (premier État), noblesse (deuxième État) et reste du peuple (troisième État). L’aristocratie était laïque, même si elle coïncidait en partie avec le clergé. L’aristocratie et le clergé étaient au-dessus du reste de la population, même si le Troisième Etat était constitué de l’immense majorité des citoyens. Les droits des personnes n’étaient pas égaux : légalement, les ecclésiastiques et les nobles détenaient une série de privilèges qui étaient refusés au reste du peuple.
Le terme a commencé à être utilisé pendant la Révolution française, mais il a été généralisé, surtout dans le domaine littéraire, grâce à Alexis de Tocqueville, auteur de l’essai L'ancien régime et la révolution. Le texte indique que «la révolution française a baptisé ce qu’elle a aboli».
La société d’Ancien Régime est divisée en trois ordres : le clergé, la noblesse et le tiers état.
Une société inégalitaire héritée du Moyen Âge.
Depuis le Moyen Âge les grands seigneurs et le haut clergé vivent dans le luxe et imposent leur volonté, au contraire le peuple travaille et vit durement.
La société était fondée sur des liens entre hommes: la vassalité.
L'Église avait un pouvoir presque'absolu: pouvoir temporel et spirituel.
Au contraire l’autorité du roi n’était que nominale.
Pourquoi cette division?
Cette tripartition s'enracine dans une conception médiévale des fonctions sociales: fonction religieuse du clergé, guerrière de la noblesse, productive du tiers état.
Les états étaient des groupements séparés les uns des autres et inégaux, mais cette hiérarchie était considérée par définition comme harmonieuse.
Au XVI siècle, le jurisconsulte Charles Loyseau écrit un Traité des ordres et simples dignités en 1610 dans lequel il décrit la séparation des trois ordres qu'il nomme aussi «états».
L’ordre c’est un groupement fondé sur la détention de la richesse et où la dignité de chaque individu ne repose pas sur ses talents personnels, mais sur sa naissance et sur la fonction qu’occupe son ordre dans la société mais des glissements sociales n’était pas impossibles.
La noblesse est une institution qui existait déjà chez les Gaulois, les Romains et les Francs ; elle n'a donc jamais cessé d'exister et à évolué durant les douze siècles de royauté franque puis française.
La fonction principale de la noblesse est d’assurer la paix et la justice. l'accès à la nobles ,
Le clergé tient des assemblées et dispose ses propres tribunaux: les officialisées. Le mot «clergé » désigne l’ensemble des « ecclésiastiques » d’une église, d’un pays, d’une ville
En France, le tiers état désigne sous l'Ancien Régime, toute personne qui n'est pas membre des deux premiers ordres, le clergé et la noblesse.
Avec la Révolution française et l’abolition de l’Ancien Régime, le sens même du terme « tiers état » change.
“ Qu’est-ce qu’est le Tiers-Etat? Tout.
Qu’a-t-il été jusqu'à présent dans l’ordre politique? Rien.
Que demande-t-il?
A être quelque chose”
Vignette révolutionnaire représentant les trois ordres de la société d'Ancien Régime (1789)
Archives départementales du Var, Joël Levillain
Dans la France de l'Ancien Régime, droit, avantage exclusif possédé par un individu ou un groupe par concession royale ou par droit de naissance.
Ce sont des « distinctions utiles ou honorables dont jouissent certains membres de la société et dont les autres ne jouissent point », ils établissent l'inégalité et sont concédés par le roi à titre temporaire ou définitif.
Le roi vit à Versailles avec ses ministres, éloignés du peuple et enfermés dans un château doré
Le roi Louis XVI
- les privilèges sont héréditaires
-on est nobles ou on peut être anoblis par le roi aussi
- ils ne payent aucune taxe ou impôt
-ils ont le droit des terres; le droit de chasse; le droit de prélever des impôts et de porter l'épée
Impôts directs :
La taille : impôt sur les personnes ou les biens payé par les roturiers,
La capitation : impôt par tête créé en 1695, payé en théorie par tous,
Le dixième : 10 % des revenus de chacun, en principe.
Impôts indirects :
Les aides : taxe sur les boissons,
La gabelle : taxe sur le sel,
Les traites : taxe sur les marchandises aux frontières du royaume et entre certaines provinces.
Philippe de Champaigne, Ex Voto de 1662, Louvre ; le clergé
-ils avaient en charge l’état civil, l’assistance aux pauvres et aux malades, l'enseignement
-les revenus viennent de leurs nombreuses terres et immeubles (rente foncière) et de la perception de la dîme (introduite par Charlemagne au XIII siècle)
Les biens du clergé
La population est essentiellement rurale.
La vie des paysans tient à l'abondance des récoltes, d'autant plus qu'ils sont soumis à de nombreuses obligations, en particulier :
-le versement au seigneur
du cens, au titre de l'exploitation des terres
des banalités, au titre de l'utilisation des moulin, four et pressoir du champart
-au clergé de la dîme
-au roi de la taille sur les revenus ou les biens fonciers, de la gabelle sur le sel, les corvées au service tant du seigneur que du roi
le service dans la Milice créée par Louis XIV.
Exclu de tout type de privilège, le Tiers État est le seul ordre qui travaille et donc qui participe au financement de l'État. Ils sont écrasés par les taxes qu'ils doivent payer et très souvent les mauvaises récoltes sont la fin de familles entières.
Mais est-ce que cette situation va longtemps durer?
« Près de la dixième partie du peuple est réduite à la mendicité ; des neuf autres parties, il y en a cinq qui ne sont pas en état de faire l’aumône à celle-là, parce qu’eux-mêmes sont réduits, à très peu de chose près, à cette malheureuse condition ; que des quatre autres parties qui restent, les trois sont fort malaisées et embarrassées de dettes ; et que dans la dixième où je mets tous les Gens d’Epée, de Robe, Ecclésiastiques et Laïques, toute la Noblesse haute, la Noblesse distinguée, et les Gens en Charge Militaire et Civile, les bons Marchands, les Bourgeois rentés et plus accommodés, il n’y en a pas (un dixième) qu’on puisse dire être fort à leur aise. »
Vauban, La Dîme royale, 1709, cité dans Documents d’Histoire Vivante, Editions Sociales [sans date].
« Imaginez, je vous prie, le paysan français du XVIIIe siècle, ou plutôt celui que vous connaissez ; car c’est toujours le même : sa condition a changé, mais non son humeur. Voyez-le (…) si passionnément épris de la terre qu’il consacre à l’acheter toutes ses épargnes et l’achète à tout prix. Pour l’acquérir, il lui faut d’abord payer un droit, non au gouvernement, mais à d’autres propriétaires du voisinage, aussi étrangers que lui à l’administration des affaires publiques, presque aussi impuissants que lui. Il la possède enfin ; il y enterre son coeur avec son grain. Ce petit coin de sol qui lui appartient en propre dans ce vaste univers le remplit d’orgueil et d’indépendance. Surviennent pourtant les mêmes voisins qui l’arrachent à son champ et l’obligent à venir travailler ailleurs sans salaire. Veut-il défendre sa semence contre leur gibier : les mêmes l’en empêchent ; les mêmes l’attendent au passage de la rivière pour lui demander un droit de péage. Il les retrouve au marché, où ils lui vendent le droit de vendre ses propres denrées ; et quand, rentré au logis, il veut employer à son usage le reste de son blé, de ce blé qui a crû sous ses yeux et par ses mains, il ne peut le faire qu’après l’avoir envoyé moudre dans le moulin et cuire dans le four de ces mêmes hommes. C’est à leur faire des rentes que passe une partie du revenu de son petit domaine, et ces rentes sont imprescriptibles et irrachetables.
Quoi qu’il fasse, il rencontre partout sur son chemin ces voisins incommodes, pour troubler son plaisir, gêner son travail, manger ses produits : et quand il a fini avec ceux-ci, d’autres, vêtus de noir, se présentent, qui lui prennent le plus clair de sa récolte. Figurez-vous la condition, les besoins, le caractère, les passions de cet homme, et calculez, si vous le pouvez, les trésors de haine et d’envie qui se sont amassés dans son cœur. »
Alexis de TOCQUEVILLE, « L’Ancien Régime et la Révolution » [1856], Livre II, chapitre premier, in Alexis de TOCQUEVILLE, « De la démocratie en Amérique. Souvenirs. L’Ancien Régime et la Révolution. » Paris, Robert Laffont, coll. » Bouquins « , 1986, 1178 p., p. 973.
Le marquis d’Argenson (1694-1757), membre du gouvernement, ministre des Affaires étrangères de Louis XV en 1744 , a laissé des « Mémoires » dont voici un extrait se rapportant à l’année 1739 qui connut un très mauvais climat.
« La disette vient d’occasionner trois soulèvements dans les provinces à Ruffec en Angoumois, à Caen et à Chinon. On a assassiné sur les chemins des femmes qui portaient des pains. Cette simple nourriture y est plus enviée aujourd’hui qu’une bourse en or en d’autres temps, et, en effet, la faim pressante et l’envie de conserver ses jours excuse plus le crime que l’avarice d’avoir des moyens accumulés pour les besoins à venir. La Normandie, cet excellent pays, succombe sous les excès des impôts et sous la pression des traitants [les financiers qui traitaient avec l’Etat pour affermer les impôts]. La race des fermiers [ceux qui louent une terre] y est perdue ; (…)tout périt, tout succombe. M. le duc d’Orléans porta l’autre jour au Conseil un morçeau de pain de fougère ; à l’ouverture de la séance, il le mit devant la table du Roi et dit : »Sire, voilà de quel pain se nourrissent aujourd’hui vos sujets ! » (…)
L’évêque de Chartres a tenu des discours singulièrement hardis au lever du Roi [cérémonie publique] et au dîner de la Reine; tout le monde le poussa à les redoubler. Le Roi l’interrogeant sur l’état de ses peuples, il a répondu que la famine et la mortalité y étaient; que les hommes mangeaient l’herbe comme les moutons et crevaient comme des mouches, et que bientôt on allait y voir la peste, ce qui était pour tout le monde (et il y comprenait Sa Majesté). »
Le marquis d’Argenson , Mémoires.
La pyramide sociale
plusieurs catégories: bourgeoisie, paysannerie, artisans, ouvriers, domestiques...
La majorité vit à la campagne et là aussi la population est très diverse: on a paysans, propriétaires de leurs terres, labureurs, fermiers, ouvriers agricoles et domestiques.
Dans les villes on peut trouver l'haute bourgeoisie marchande, financière et la petite bourgeoisie (artisans et petits commerçants).
Ils ont en commun l’absence de privilèges et l’obligation de payer des impôts.
Le pamphlet de 1789 par l'abbé Sieyès
À bas tous les privilèges!
Ce sont des écrits que les Français remettent à leurs représentants élus aux États généraux convoqués par le roi pendant l'année 1789. Les cahiers sont rédigés séparément et avec des conditions différentes selon les trois ordres.
Ils contiennent les plaintes (doléances) et les vœux que chaque ordre exprime pour améliorer la situation du royaume.
Les cahiers du tiers-état revendiquent l'égalité d'accès aux fonctions publiques, l'égalité fiscale, le vote de l'impôt par les représentants élus de la population. S'y ajoutent la suppression des impôts et privilèges de la noblesse et du clergé catholique et beaucoup demandent la liberté d'opinion et d'expression des idées.
L’économie de la France ne reposait que sur les épaules du tiers état, c'est le seul qui paie les impôts et qui maintient toute la population.
ça, avec des mécontents suscités par les mauvaises récoltes font naître un désir de changement et ils commencent à se rebeller.
Changeur d'argent avec sa femme.
À mesure que le temps passe, la société française paraît de plus en plus soumise au roi. La noblesse est désarmée et domestiquée : la cour sera, au temps de Louis XIV, l’instrument de cet asservissement. Plus question pour l’Église d’invoquer son auctoritas face à la potestas du monarque : le prince disposant des bénéfices et des dignités ecclésiastiques, la docilité du clergé est pratiquement garantie. Enfin, la bourgeoisie ne songe qu’à s’engager au service du roi. L’obéissance de la société est bien réelle, la toute-puissance du monarque est exaltée par les intellectuels, en temps normal aussi bien que dans les moments critiques de la vie nationale. Ce que l’on attend de la royauté, c’est qu’elle gouverne : aucune Magna Carta ne viendra interrompre sa croissance, aucune institution n’est habilitée par la doctrine à prendre constitutionnellement en charge les droits de la communauté des sujets. De l’analogie corps humain – corps politique, un Jean de Terrevermeille induit, au début du XVe siècle, que la tête – le roi – est principe et source de vie du corps, que l’influx de la tête confère la vie aux membres. Autour du roi, porté par un inaltérable sentiment monarchique, s’ordonne et se manifeste, de plus en plus ostensiblement, le sentiment de la communauté nationale.
Au fond, les Français n’acceptent d’obéir que parce qu’ils commandent. Ce n’est pas de Dieu que le roi tient son pouvoir, mais de la volonté sociale. Ou, plutôt, le Dieu qu’on invoque n’est rien d’autre que la volonté du peuple. Et ce que veut le peuple, on le sait, c’est un État capable de lui procurer la sécurité qui seule permet, par le travail peu à peu libéré de toutes les sujétions, d’élargir le groupe central des Français, de transformer ce qui n’était à l’origine qu’un noyau en une immense classe moyenne hostile aux privilèges et accueillante aux exclus. Les sujets du roi s’assignent donc un objectif commun, de manière plus ou moins consciente : faire vivre, au centre de la société, le principe d’égalité proclamé par le christianisme. Dès le XIIIe siècle, cette poussée égalitaire a obtenu des résultats : dans les villes, contre les seigneurs, les bourgeois ont conquis des chartes de franchise, le droit de gérer leurs affaires municipales. Dans les campagnes, les serfs sont massivement affranchis et la plupart des paysans ont à la fin du Moyen Âge la liberté personnelle. Plus tard, l’État offrira la protection de son droit et de son organisation aux propriétaires, aux épargnants, à l’ensemble de la classe moyenne en formation, en expansion autour de la bourgeoisie.
Cette classe moyenne en expansion est une espérance, la terre promise de tous les exclus, de tous les prolétariats. Ainsi, la volonté patiente d’élargir le groupe central des Français et, pour le tiers état, de s’emparer directement du pouvoir vient de loin. Il n’y aurait jamais eu de 1789 si la France profonde, dès le Moyen Âge, ne s’était pas identifiée à ce grand projet de l’intégration sociale.
L' Ancien Régime est contesté par les philosophes, au nom de la raison et des Lumières:
- critique de l' intolerance religieuse;
-critique de l'absence de liberté,de la censure.
-critique des privilèges, des abus en tous genres.
les Lumières dans les salons littéraires
A la veille de la revolution, le mécontentement du Tiers-Etat était trés fort en raison d'un fort malaise économique.
Avec les Etats généraux de 1789, le troisième état pouvait disposer d'un plus grande nombre de representants. Avec le clergé, qui n'a pas appuyé l'instance sur la nouvelle réforme, a conduit à la costitution d'une autre assemblée nationale, en commeçant la révolution française.
Le Tiers état en discussion
Jean-François Millet,Le Spigolatrici .
"La noblesse française s'obstine à rester à part des autres classes (....) La bourgeoisie avec laquelle ils avaient tant crainte de se confondre, s'enrichit au contraire et s'éclaire à coté d'eux, sans eux et contre eux; ils n'avaient pas voulu avoir les bourgeois comme associés, ni comme concitoyens, ils vont trouver en eux des rivaux, bientot des ennemis, et enfin des maitres"
Allons enfants de la Patrie
Le jour de gloire est arrivé
Contre nous de la tyrannie
L'étendard sanglant est levé
Entendez vous dans les campagnes
Mugir ces féroces soldats
Ils viennent jusque dans vos bras,
Egorger vos fils, vos compagnes
Aux armes citoyens! Formez vos bataillons!
Marchons, marchons,
Qu'un sang impur abreuve nos sillons