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* Définition de groupe ethnique.
* Définition de "Partition" et "Répartion".
* Les grands groupes Ethniques en Afrique.
* Causes et résultats de cette "répartion"
1- Carte ethnique de tout l'Afrique
2- Carte ethnique par region
Un groupe Ethnique:
Est un groupe humain possedent un hetirage socioculturel connue comme une langue, une religion, ou des tradions communes. Elle differe de concept de race qui partage des caracteristiques biologiques et morphologiques
Partition:
Le mot « partition », dérivé du latin partitio, a perdu son sens initial de division au profit du mot « partage » en français.
Une partition est l'établissement des frontières de deux États ou plus par découpage d'un territoire
Repartition:
Distribution, fait de partager, de répartir ou de classer des objets, des choses afin qu'un maximum de personnes en profite.
https://www.linternaute.fr/dictionnaire/fr/definition/repartition/
L'Afrique compte au total plus que 1000 ethnie, autant d'ensembles d'individus qui partagent une meme patrimoine culturel et historique et des representations religieous.
L'Afrique du Nord est l'ensemble des territoires du nord de l'Afrique. Elle comprend six pays : la Tunisie, l'Égypte, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et l'Algérie. La Tunisie, le Maroc et l'Algérie sont généralement regroupés dans un ensemble régional appelé Maghreb.
On a tort de croire l’Afrique du Nord (ou Maghreb) uniquement peuplée de populations d’origine arabe. Bien avant leur arrivée vivaient déjà les Berbères. L’origine du nom est confuse. Certains linguistes le rapprochent du grec « barbaros » qui désignaient chez les Gréco-Romains tous ceux qui ne s’exprimaient pas en latin ou en grec. D’autres estiment que le mot vient de l’arabe « kbaïl » qui veut dire « tribu » avant qu’il soit francisé après avoir été utilisé pour la première fois au XVIIIe siècle par des voyageurs anglais. Les Berbères s’appellent « Imazighen » (on prononce « Imazirène », pluriel d’« Amazigh »), ce qui signifie « Hommes libres ». Cette désignation qualifie correctement cette ethnie traditionnellement rétive à la domination étrangère. Les Imazighen parlent une langue complexe ( qui se divisent en différents parlers.
Présents en Afrique septentrionale dès la Préhistoire, les Imazighen ont fondé dans le passé des puissants royaumes avec les Numides de Jugurtha, les Gétules et les Garamantes dont la menace était permanente pour le limes romain, ou les Maures. Le modèle le plus connu de résistance berbère est leur « Jeanne d’Arc » : la Kähina qui s’opposa l’invasion arabe.
http://www.europemaxima.com/97/
Les Bambaras
Près de 4 millions d'individus appartiennent aujourd'hui à l'ethnie bambara, peuple qui s'étend sur toute l'Afrique de l'Ouest, du Burkina-Faso à la Mauritanie, en passant par la Côte d'Ivoire, la Gambie, le Sénégal et surtout le Mali où ils représentent le groupe ethnique le plus important du pays. Agriculteurs de père en fils, ils vivent entre traditions animistes et musulmanes dans un lien sacré avec la terre.
Les Peuls
Riche de 6 millions d'individus, c'est un peuple d'éleveurs nomades présent dans tous les états d'Afrique de l'Ouest. Ils entretiennent avec leurs animaux de très fortes relations, la divination étant basée sur la couleur et le dessin des robes des vaches, vestiges d'anciennes croyances qui s'estompent selon le degré d'islamisation.
Le sens esthétique des Peuls a été maintes fois remarqué et s'exprime à travers l'élégance corporelle, la création de parures ou les arts du discours et de la musique.
Les Dogons
Les Dogons, peuple malien de 300 000 individus, constituent le groupe ethnique qui a le mieux conservé son originalité, son homogénéité, ses coutumes particulières et ses croyances. Même si la majorité est aujourd'hui de confession musulmane, les pratiques animistes sont encore très présentes au sein de leur culture.
S'ils ont pu conserver leurs traditions séculaires, c'est certainement grâce au puissant site défensif que constituent les falaises du Bandiagara au sud-ouest du Niger, dans lesquelles sont construits leurs villages qui, blottis sur des rocs verticaux, sont d'imprenables forteresses depuis le 14e siècle
L'Afrique de l'Est
La région de l'Afrique de l'Est couvre une superficie de 1,8 million de km2 avec une population de 132 millions (estimation de juillet 2009). Elle est composee de six pays comprenant le Burundi, le Kenya, l'Ouganda, le Rwanda, le Soudan du Sud et la Tanzanie.
La population massaï, répartie du sud du Kenya au nord de la Tanzanie, représente environ 1 million d'individus et apparaît souvent comme l'ethnie la plus connue d'Afrique de l'Est. Les Massaï mènent une vie semi-nomade et sont réputés pour être de féroces guerriers, comme le rappelle la couleur rouge de leur tenue traditionnelle.
Les Mursi
Peuple d'éleveurs et d'agriculteurs d'environ 4000 individus, vivant sur les rives du fleuve Omo en Ethiopie, les Mursi sont surtout connus pour l'aspect particulier de leurs "femmes plateaux". Cette tradition séculaire, réservée aux femmes des castes supérieures, consiste à placer un plateau d'argile orné de gravures dans la lèvre inférieure, qu'elles portent lors de grandes occasions ou en présence de leur mari. Les hommes sont réputés pour être de redoutables guerriers, craints dans toute la région.
l'Afrique centrale
comprend les pays suivants : l'Angola, le Cameroun, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, la République du Congo, Sao Tomé-et-Principe et le Tchad.
Le peuple pygmée, estimé à 50 000 individus environ, est réparti dans toute l'Afrique centrale. Ce sont les descendants de très anciennes populations localisées dans la région des Grands Lacs, à la frontière de l'Afrique orientale. Membres de tribus chasseresses vivant dans les forêts équatoriales, les Pygmées se caractérisent par leur petite taille (moins de 1,50m en moyenne) qui leur permet de résister au climat chaud et humide.
Les Azandé - "qui possède beaucoup de la terre"
Originaire du Tchad, l'ethnie azandé représenterait près de 4 millions d'individus, répartis principalement en République Centrafricaine et au Soudan. Au 19e siècle, les Azandé, sous la conduite de leurs chefs guerriers, procuraient ivoire et esclaves en échange d'armes à feu, vidant peu à peu la région de ses habitants. Ils ont ainsi acquis en quelques décennies une redoutable réputation, accentuée par des rumeurs de cannibalisme.
A la fin du 20e siècle, l'ethnie bakongo comptait plus de 10 millions d'individus, répartis le long de la côte atlantique, du Congo à l'Angola. C'est un peuple de pêcheurs et de cultivateurs, qui place la spiritualité à la base de son organisation politique et sociale, divisant le monde en trois groupes distincts : les humains, les prêtres et les esprits des ancêtres.
L'Afrique australe est constituée de l'ensemble des territoires situés au sud de la forêt équatoriale africaine. On y rattache également les îles africaines du sud-ouest de l'océan Indien autour de Madagascar, ainsi que les îles africaines du sud-est de l'océan Atlantique
Les populations himbas vivent dans la savane prédésertique du nord de la Namibie, sur les rives de la rivière Kunene. Ces tribus rassemblent plusieurs milliers d'éleveurs de bétail qui ont conservé une grande fidélité envers leurs traditions ancestrales. Les femmes ont conservé leurs tenues traditionnelles en peau de chèvre et s'enduisent le corps et les cheveux d'une crème composée de pierre rouge et de graisse de chèvre. Les hommes portent une tresse sur le haut du crâne, recourbée vers l'arrière, dont la forme et la position varient selon l'âge.
Les Bochimans, apparus en Afrique australe il y a près de 30 000 ans, sont la plus ancienne communauté de la région et l'ont occupée entièrement durant des siècles. Avec l'arrivée successive de nouvelles tribus -zoulous et tswanas- et des colons hollandais au 19e siècle, leur population a été décimée et repoussée vers les régions plus désertiques du Kalahari, moins convoitées. Ce nouvel environnement les a contraints à modifier leurs traditions de vie, la chasse a pris le dessus sur l’agriculture et ils sont devenus célèbres dans toute l’Afrique australe pour leur qualité de traqueurs d’animaux. Aujourd'hui, seuls quelques milliers survivent encore, et transmettent les variantes d'une langue d'origine qui n'est plus parlée que par une femme centenaire.
1- Conference de Berlin/Colonisation/les guerres mondiales
2- Guerres civils et conflits
La conférence de Berlin marqua l’organisation et la collaboration européenne pour le partage et la division de l’Afrique. Aussi connue comme la conférence de l'Afrique de l'Ouest, elle commença le 15 novembre 1884 à Berlin et finit le 26 février 1885.
Quatorze puissances participent aux débats : Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Danemark, Empire ottoman, Espagne, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Pays-Bas, Portugal, Russie, Suède. Les peuples et les rois africains sont tenus à l'écart de toutes les discussions.
La période coloniale en Afrique s'étend de la Conférence de Berlin (1884-1885) aux indépendances des années 1960 et constitue l'acte fondateur des frontières des actuels Etats africains : les puissances coloniales se partagent alors l'Afrique lors de la conférence de Berlin en 1884-1885.
En 1880, à l'aube de la colonisation massive, moins de 20 % du continent est aux mains des Européens. Il s’agit, à l'ouest, de zones côtières et fluvialesn, tandis que l'Afrique orientale est exempte de présence européenne. Seule l'Afrique australe est significativement occupée, 250 km à l'intérieur des terres, ainsi que l'Algérie, conquise par les Français.
Entre 1880 et 1910, en un laps de temps très court du fait de la supériorité technologique des Européens, la quasi-totalité de son territoire est conquise et occupée par les puissances impérialistes qui instaurent un système colonial. La période après 1910 est essentiellement celle de la consolidation du système.
Ce déferlement entraîne des frictions entre les nations européennes ; c'est notamment le cas pour la zone du Congo où les intérêts belges, portugais et français se confrontent et pour l'Afrique australe, où se combattent Britanniques et Afrikaners. Afin de traiter la situation, les États européens organisent, en l'absence de tout représentant africain, à la fin de 1884 et au début de 1885, la conférence de Berlin qui débouche sur un traité fixant les règles auxquelles les signataires acceptent de se soumettre dans le cadre de leur processus de colonisation, ainsi que la distribution des différentes terres du continent entre les puissances européennes. Cela a pour effet d'accélérer la colonisation et donc le déploiement des « 3 C » (commerce, christianisme, civilisation) au nom du « fardeau de l'homme blanc ».
Deux pays échappent au partage de l'Afrique, le Liberia, créé par une société de colonisation américaine en 1822 et ayant proclamé son indépendance le 26 juillet 1847 et l'Éthiopie, État souverain depuis l'Antiquité, qui parvient à repousser la tentative de colonisation des Italiens auxquels elle inflige une défaite à la bataille d'Adoua, le 1er mars 1896. Il s'agit de la première victoire décisive d'un pays africain sur les colonialistes.
Ce que les francophones nomment « partage de l'Afrique », mettant ainsi l'accent sur les conséquences pour le continent, est appelé Scramble for Africa (« la ruée vers l'Afrique ») par les anglophones, qui mettent ainsi en exergue les causes. Ce terme est corrélé avec l'analyse économiste qui avance que cette colonisation est déclenchée par les besoins en matières premières des économies européennes, engagées dans la révolution industrielle et dans le commerce international. Le terme fait aussi référence à la compétition économique que se livrent les nations sur le sol africain. Pour l'acception économiste, inspirée par John Atkinson Hobson, l'impérialisme et la colonisation sont les conséquences de l'exploitation économique pratiquée par les capitalistes et le résultat des rivalités entre les nations.
La plupart des régimes coloniaux mettent fin, de jure, à l'esclavage dans leur zone d'influence — quoique la pratique perdura de facto pendant longtemps encore —, assumant ainsi un rôle de « mission civilisatrice ». Cependant, la portée de cette abolition est à relativiser, car avec la fermeture progressive des marchés d'esclaves européens la traite avait périclité depuis longtemps déjà. C'est un second volet explicatif de la « ruée » : le sentiment de supériorité de l'Europe vis-à-vis de l'Afrique, conforté par les théories du darwinisme et de l'atavisme social, ainsi que par le racialisme106. La période de la traite négrière a aussi contribué à ce sentiment, laquelle avait vu la montée du sentiment raciste et l'idée de hiérarchie entre les races (courant de pensée dit racialiste, incarné par exemple par Gobineau, auteur d'un Essai sur l'inégalité des races humaines en 1855), tout cela justifiant d'apporter "la" civilisation et le christianisme aux peuples du « continent noir », via le « sabre et le goupillon ».
L'économie coloniale qui se met en place repose principalement sur deux secteurs : l'extraction minière et la traite de produits agricoles. L'activité commerciale internationalisée (économie de traite) est aux mains des Européens via leurs firmes pratiquant l'import-export, lesquelles disposent du capital nécessaire à l'investissement local.
Plusieurs dispositifs structurent cette économie : l'impôt de capitation, qui contraint les Africains au travail salarié pour le compte des colons afin d’acquitter l'impôt, les plantations obligatoires, l'« abject » travail forcé et le travail migratoire, le déplacement des populations, la saisie des terres, le code de l'indigénat sous ses diverses variantes qui excluent les colonisés du droit commun, l'indirect rule britannique. Cela déstabilise fortement les structures sociales en place ainsi que le système productif, ce qui conduit à la pauvreté, à la sous-alimentation, aux famines et aux épidémies
La premiere guerre mondiale mobilise 1,5 million de combattants africains et, au total, 2,5 millions de personnes sont touchées, d'une manière ou d'une autre, par l'effort de guerre
La période qui suit, jusqu'à l'aube de la Seconde Guerre mondiale, est parfois qualifiée d'« apogée » de la colonisation ; les puissances coloniales construisent des routes, des voies ferrées, des écoles et des dispensaires . l'Afrique noire connut une période particulièrement difficile durant l'entre-deux guerres et une misère profonde régnait lors de la Grande Dépression; l'écrasement de nombreuses révoltes laissa les populations désemparées ce qui favorisa l'essor de mouvements messianiques plus ou moins liés à des revendications d'indépendance. Plusieurs Églises d'institution africaine furent fondées à cette époque : le Kimbanguisme au Congo, l'Église harriste en Côte d'Ivoire, le mouvement Aladura issu du Nigeria ou l'Église chrétienne de Sion depuis l'Afrique du Sud.
1- Guerres civiles (guerre civil sud-soudanaise)
2- Conflit ethnique (conflit Rwandais entre Tutsis Hutu)
3- Conflit geopolitique ( BOKO HARAM Nijeria )
La guerre civile sud-soudanaise est un conflit armé opposant depuis le 15 décembre 2013, au Soudan du Sud, les partisans du président Salva Kiir et ceux du vice-président Riek Machar. Cette rivalité fait resurgir d'anciennes dissensions entre les différents clans du Mouvement populaire de libération du Soudan, l'ancienne rébellion qui mena le pays à l'indépendance en 2011, sur fond de rivalité ethnique : d'un côté les Dinkas (ethnie majoritaire de Salva Kiir) et de l'autre les Nuers (ethnie de Riek Machar).
Apres la mort de presque 380.000 personnes, 7 juillet 2018, quelques jours après la signature à Khartoum d'un accord de cessez-le-feu permanent avec Salva Kiir, il est annoncé que Riek Machar retrouverait son poste de premier vice-président, que les titulaires sortants seraient maintenus à leurs fonctions et qu'une femme membre de l'opposition serait également nommée.
Le 5 août 2018, un nouvel accord signé à Khartoum prévoit la nomination pour trois ans de Machar comme vice-président, et de quatre autres vice-présidents, la formation d'un gouvernement de transition de 35 membres, dont 20 de Kiir, 9 de Machar, ainsi que l'élargissement du parlement à 550 membres, dont 332 loyaux à Kiir et 128 à Machar.
Le 12 septembre 2018, l'accord de paix est signé à Addis-Abeba. Cependant, des combats éclatent le 14 septembre67.
En septembre 2019, Salva Kiir et Riek Machar se sont rencontrés pour mettre en application l'accord de septembre 2018, dans le but de former un gouvernement pour novembre 2019
LE CONFLIT RWANDAIS : UN CONFLIT IDENTITAIRE
Le génocide des Tutsi au Rwanda, parfois improprement appelé génocide rwandais, eut lieu du 7 avril 1994 jusqu'au 17 juillet 1994.
Le conflit qui ravage le Rwanda depuis plusieurs décennies est un conflit identitaire. Il y a conflit identitaire lorsqu'un groupe humain est persuadé, à tort ou à raison, qu'il est menacé (par un autre groupe « ennemi » ou perçu comme tel) de disparaître - ou d'être diminué- sur le plan physique ou politique18. Ce type de conflit éclate généralement entre des communautés qui ont vécu ensemble depuis des temps et les lignes de front s'établissent le long des distinctions identitaires, soient-elles matérielles ou non. Le conflit identitaires est donc un conflit, où s'affrontent des narcissismes collectifs Il se cristallise sur base des appartenances ethniques et territoriales, linguistiques, confessionnelles et culturelles. Il peut aussi se construire sur base de l'histoire, des constructions idéologiques et des affiliations politiques. Ces deux derniers éléments sont particulièrement caractéristiques du conflit Hutu-tutsi au Rwanda et au Burundi.
Les mécanismes identitaires ne surgissent pas ex nihilo. Ils ont une origine et une évolution qui trace l'itinéraire de leur formation. Dans la genèse d'un conflit identitaire, il y a la peur existentielle et la négation de l'histoire et tout mouvement identitaire pratique une sorte de démarche intemporelle qui fixe l'histoire de la communauté dans une espèce d'essence éternelle. Le mécanisme identitaire fonctionne comme le mythe gnostique. Dans un premier temps, il existe une entité parfaite, puis dans un second temps, surgit un élément perturbateur qui peut être un conquérant, une religion rivale ou une ethnie dominante et, enfin dans un troisième temps, de la réintégration et de la restauration de l'état primitif, il appartient à la communauté menacée de se libérer et de détruire ceux qui la menacent.
Les conflits en Afrique des Grands Lacs, celui du Rwanda en particulier, illustrent bien ce phénomène. Il y a au départ, une entité identitaire parfaite, la « hutuité » bantoue sédentaire (peu importe que la « twité » lui soit antérieure!), puis surgit un élément perturbateur, la tutsité nilo-hamite envahissante et dans un troisième temps, pour restaurer l'état primitif, parfait par définition, il appartient à la hutuité menacée de mobiliser tout le groupe pour détruire la menace de cette altérité « mortifère », en l'occurrence la « tutsité », pour enfin s'en libérer.
Toute la conflictualité rwandaise, de la révolution de 1959 au génocide de 1994, fait clairement ressortir cette dynamique à trois temps. Elle n'est pas rationnelle certes, mais cela ne l'empêche pas d'être fonctionnelle dans la société.Les crises identitaires sont l'aboutissement de phénomènes de longue durée. Trois éléments doivent être conjugués pour qu'il y ait éclosion de l'identitaire : la crise socio-économique, la crise de l'état et l'hétérogénéité interne ou de proximité. La crise socioéconomique voue à l'exclusion tel ou tel autre groupe et radicalise les perceptions identificatoires collectives des groupes autour des besoins ontologiques.
La crise de l'état induit son incapacité d'assumer convenablement ses fonctions et fait que celui ci passe au service d'une minorité de privilégiés en cautionnant les injustices et les frustrations des autres groupes. Ces deux aspects ont caractérisé le Rwanda sous les deux premières Républiques, sans épargner les pays voisins, notamment la RDC.
Le facteur d'hétérogénéité a aussi beaucoup joué. Dans le cas du Rwanda comme du Burundi, le sentiment de différence a été le fruit des constructions idéologiques et s'est appuyé sur des paramètres peu rationnels mais fonctionnels : la taille, la grandeur et l'épaisseur des narines, la forme du visage, etc.. L'hétérogénéité ethno-culturelle a aussi caractérisé les conflits en RDC et en Uganda, avec la particularité pour ce dernier qu'elle se superposait à l'hétérogénéité confessionnelle. Cependant, contrairement au Rwanda et au Burundi, sur le plan linguistique et culturel, les lignes de distinction, pour ces deux pays, sont nettement établies.
Boko Haram est un mouvement insurrectionnel et terroriste d'idéologie salafiste djihadiste, originaire du nord-est du Nigeria et ayant pour objectif d'instaurer un califat et d'appliquer la charia. Formé en 2002 à Maiduguri par le prédicateur Mohamed Yusuf, le groupe est à l'origine une secte qui prône un islam radical et rigoriste, hostile à toute influence occidentale. En 2009, Boko Haram lance une insurrection armée dans laquelle Mohamed Yusuf trouve la mort. En 2010, Abubakar Shekau prend la tête du mouvement qui devient un groupe armé et se rapproche des thèses djihadistes d'Al-Qaïda, puis de l'État islamique.
L'idéologie du mouvement a largement évolué depuis sa création en 2002 par Mohamed Yusuf à Maiduguri, mais son objectif reste l'application de la charia au Nigeria26. Selon Elodie Apard, chercheuse à l'Institut français de recherche en Afrique, jusqu'en 2009 le mouvement n’a pas de nom officiel, il est appelé la « Yusufiyya » ce qui signifie « l'idéologie de Yusuf »27. En 2010, il prend pour nom officiel Jama'atu Ahlis Sunna Lidda'Awati Wal-Jihad, qui signifie « groupe sunnite pour la prédication et le djihad »27. Le nom de Boko Haram, sa dénomination abrégée en haoussa, peut être traduit par « l'éducation occidentale est un péché »28. Le mot Boko 29 désigne un alphabet latin, créé par les autorités coloniales pour transcrire la langue orale haoussa, et désigne par extension l'école laïque. Le mot Haram signifie « interdit » ou « illicite » en arabe et dans le monde musulman.
Carte des ethnies en Afrique du nord
www.bibliomonde.com › donnee › afrique-sud-une-mosaïque-peuples-230
https://www.artethnique.com › info.-cartes-ethnies-africaines.php
https://www.universalis.fr › encyclopedie › berlin-conference-de-1884-1885
www.ladocumentationfrancaise.fr › dossiers › conflit-grands-lacs › conflit-...
https://www.linternaute.fr/dictionnaire/fr/definition/repartition/
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