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Transcript

@ le couplet

"Enfantine", la mélodie du couplet est une suite de notes conjointes (qui se suivent). Fluide comme l'eau, elles montent et descendent avec seulement quelques pauses.

@ mélodie

L'accompagnement de la main gauche est simple et austère. Les notes sont dans le registre medium, mais paraît très grave. Pourquoi ? La simplicité et rythme lent et régulier de la main gauche semble maîtriser totalement la mélodie et lui empêche tout débordement.

@accompagnement

@ le refrain

Dans le refrain, le rythme de la main gauche s'accélère : plus envoûtant que dynamique pourtant, il garde son fond sombre.

@ accompagnement du refrain

La mélodie, moins fluide, inspire la réflexion par ses nombreuses pauses et temps d'arrêts. Notamment celui sur le 2° temps de la 4° mesure (mi ré--). La mélodie nous met en suspend, cette pause nécessaire à la réflexion.

@ mélodie du refrain

Émotions

Que ressentez-vous à l'écoute de cette chanson ?

Sa musique

Riverside est une chanson sur le thème de l'eau.

Les paroles très enigmatiques nous plongent dans la solitude et le flou : que signifie courir au fond de l'eau ? Est-ce une énergie positive ou plonge t'elle pour sombrer ?

Une voix appelle à se jeter à l'eau mais est-ce pour s'abandonner à elle ou bien pour faire le premier pas vers quelque chose qui fait peur ?

Ces paroles accompagnées du subtil jeu pianistique nous met dans la brume constante, nous berce dans la légèreté et la mélancolie.

C'est une invitation au doute, et à la réflexion. Pourquoi cette attirance vers les côtés les plus sombres qui font partie de nous ?

La musique nous accompagne dans ce moment de doute. Peut-être est-ce rassurant de savoir que ce sentiment de doute est partagé et universel.

Son style s'inspire autant de musiciens français comme Claude Debussy, Maurice Ravel ou Erik Satie que d'auteurs-compositeurs plus contemporains comme Joni Mitchell, Roy Orbison, Elliott Smith. Enfant, elle écoute régulièrement les mélodies de Jan Johansson. Pianiste de jazz, Jan Johansson reprend au piano des chansons folk traditionnelles en les accompagnant de mélodies d'une grande simplicité.

« La musique orchestrale ou symphonique ne m'a jamais spécialement intéressée. J'ai toujours été attirée par les mélodies toutes simples, presque enfantines. (…) J'ai d'ailleurs mis longtemps avant d'écrire des textes, les airs que j'aime me semblent déjà raconter une histoire, projeter des images. »

Lumineuse et mélancolique, sa musique est dépouillée et envoûtante.

L'album "Philharmonics"

Agnes Obel

Erik Satie va largement influencer l'atmosphère de son premier album : « Je suis une très grande admiratrice de son travail sur les silences. J'aime aussi la manière dont il use de séquences répétitives, presque hypnotiques. Cela donne des morceaux extrêmement forts, à la fois calmes et puissants… »

La photo de l'album représente bien la contradiction entre force et calme : le trouble planant de la photo mélange austérité et délicatesse rassurante.

Agnes Obel est Danoise. Au Danemark elle jouait de la basse dans le groupe Ohio. À cette époque, ses compositions restaient dans l'ombre.

C'est à Berlin qu'elle commence à enregitrer seule ses chansons, inspirée par les musiciens electro qui font tout eux-mêmes .

Elle réside depuis 2005 à Berlin, dans un appartement avec deux pianos. Elle y travaille seule.

Pour ses concerts, elle joue avec des musiciennes d'Allemagne, du Canada et de Belgique.

A vous de jouer !

Regardez la partition en écoutant la musique et observez comme la mélodie est conjointe dans le couplet.

Repérez à quel moment arrive le refrain et notez à quels endroits sont les silences.

Riverside

Agnes Obel