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Malgré le fait que la théorie du désenchantement du monde (rationalisation et le déclin des croyances religieuses) est observable dans la longue durée, on doit nuancer son application.
Tout d’abord, la notion de sécularisation tend à surestimer la place de la religion dans les sociétés traditionnelles et à sous-estimer l’importance accordée à celles-ci de celle-ci dans les sociétés actuelles.
On a également délaissé l’objectif moderne « d’organiser scientifiquement la modernité ».
On doit plutôt rendre compte d’une mutation et d’adaptations des croyances collectives dans le contexte contemporain.
1. Affaiblissement du poids des communautés religieuses
On n’assiste plus à une transmission uniforme des croyances religieuses, cette socialisation se fait au sein de groupes d’affinité.
2. Nouveaux repères
Les groupes d’affinité se basent sur des principes tels que l’affect, l’émotion et les préoccupations intramondaines. On échappe ainsi au contrôle religieux institutionnel.
Suicide collectif des membres du Temple du peuple (Jim Jones) - 1970
Attaques chimiques du groupe Aum Shinrikyo - 1990
Le pèlerin sépare la pratique de l’institution et l’appartenance à une confession.
On assiste ainsi à l’émergence de plusieurs formes de croyants dans ce contexte (3) :
« croyants fermes » - croyants pratiquants
« croyants non intégrés » – croyants non pratiquants
« croyants possibilistes » - croient en quelque
chose et non pratiquants
« Loin d’être des représentations figées et immobiles, les croyances offrent un espace de jeux et d’interprétations favorisant leur transformation et adaptation, leur assimilation par des individus capables de les tordre et de les retourner en fonction de leur lecture et de leurs propres enjeux. »
On s’écarte ainsi des institutions religieuses orthodoxes, considérées comme étant trop contraignantes (prétendent à la vérité et proposent des codes de vie à respecter).
« L’identité religieuse d’un individu est désormais moins l’objet d’un héritage que le produit d’une construction de sens subjective. »
Dans plusieurs cas, la secte vise l’asservissement des membres en développant une certaine dépendance envers le guru.
L’organisation de celles-ci est pyramidale et « sous-tendue par une idéologie escathologique prétendant régénérer l’individu ou l’ordre social dans sa globalité. »
Le fonctionnement des sectes mène souvent à la destruction de l’autonomie de l’individu orienté fortement envers les volontés du guru et ses représentants.
Cette mécanique peut avoir comme conséquences l’apparition de troubles comportementaux et cognitifs comparables à la toxicomanie.
Les sectes correspondent au désir de fonder la croyance sur l’expérience personnelle vécue comme cheminement spirituel apportant des réponses à des questions personnelles.
On y aborde les thèmes suivants : conversion, transformation, guérison, maîtrise et accomplissement personnel.
« Le « converti » est, quant à lui, cet autre visage de la modernité du croire qui transcrit la mobilité des parcours religieux et qui illustre l’affirmation des individus à construire leur identité religieuse à partir d’eux-mêmes, en fonction de leurs aspirations et de leurs attentes »
On manipule ainsi plusieurs croyances qui sont parfois contradictoires (ex : résurrection et réincarnation).
Le bricolage religieux est ainsi le reflet de la mutation des croyances collectives dans nos sociétés.
« Les croyances religieuses, dans nos sociétés, ne sont pas médiatisées par des institutions »
« mouvement de dérégulation du fait de l’affaissement des institutions
recherche de la différenciation individuelle et d’un rapport authentique à l’objet
valorisation de l’innovation et de l’expérimentation
accélération de la circulation des biens et segmentation de l’offre et de la demande favorisant l’apparition de niches. »
La secte est l’objet de scandales, de réprobation publique et de lois visant la protection des adhérents.
On met sur pied des structures gouvernementales (ex : observatoires) visant la lutte contre les sectes.
Les sectes sont perçues comme étant des unités totalitaires qui représentent des menaces pour l’ordre public.
une institution visant la masse
libre adhésion n’est pas nécessaire
confirmation n’est pas nécessaire
structure hiérarchique
prêtres charismatiques
« accomplissant des rites stables et fixés dans le cadre d’une longue tradition »
Basée sur une doctrine sacrée composée de textes sacrés
Distributrice de salut
Étude de Guy Michelet en 1993 soulève la présence de plusieurs croyances magiques dans la société:
55% croient aux guérisons magnétiques et à l’imposition des mains
29% aux signes astrologiques
24% à la voyance
20% à la sorcellerie
Cette étude démonte le préjugé selon lequel le manque d’éducation serait un facteur lié à l’adoption de croyances magiques (c’est le contraire).
Hypothèse expliquant cette tendance contre-intuitive : Les individus dotés d’un capital culturel éprouvent le désir de préserver le mystère qui sera expliqué scientifiquement.
adeptes volontaires
appartenance au groupe confirmée
éthique de la discipline
nombre réduit de fidèles plus ou
moins croyants et pratiquants
menée par un chef charismatique
Les premières études en sciences humaines en lien avec la servitude volontaire traitent plutôt des régimes autoritaires et dogmatiques avec une perspective psychologique. On étudie alors le conformisme (Asch) et la soumission à l’autorité (Milgram) comme composantes de la nature humaine.
L’individu en secte renonce généralement à son sens commun, à ses repères moraux et à sa raison. Il ne se confronte pas lui-même, ni sa croyance à la réalité.
Selon Léon Festigner, les individus dans les sectes ne sont pas si irrationnels car lorsqu’une prophétie échoue, on tente de justifier l’échec de celle-ci de plusieurs manières créatives.
Ex : Le déluge provoqué par des extra-terrestres annoncé par Myriam Keech dont l’échec est justifié entre autres par un décodage déficient du message des extra-terrestres.
En adoptant un autre angle d’analyse plus objectif, les clivages au sein des grandes religions monothéistes amènent à reconnaître les sectes comme des formes institutionnelles majeures des croyances collectives.
Elles ont longtemps été désignées comme indicateurs de la présence d’une mentalité primitive (thèse de Levy Bruhl rejetée par l’anthropologie (grâce à Evans Pritchard)).
Les croyances magiques sont souvent indifférentes aux principes suivants :
Identité « Une chose est ce qu'elle est. »
Tiers exclu « il y a être, ou non-être, pas de demi-être »
Non-contradiction « une proposition ne peut être à la fois vraie et fausse »
Dans son œuvre Les morts, la mort et les sorts parue en 1977, Jeanne Faker-Saada découvre un ordre séquentiel à l’ensorcellement se reproduisant avec régularité.
Victime d’un sort commence par nier l’existence de celui-ci
Consultation d’un prêtre ou d’un médecin à répétition
Attaque magique envisagée
On élimine les options rationnelles avant d’avoir recours à l’explication magique
La mort du guérisseur, du sorcier ou de l’ensorcelé peut délier la victime de ses torts
Efficacité du sortilège est assurée par le contact entre le sorcier et la victime
Selon Guy Baetson, l’innocence de la victime renforce la méchanceté du sorcier dans le cadre d’une relation déséquilibrée caractéristique de l’envoûtement.
Schéma de l’agression magique : « L’agression magique se résume en somme au schéma suivant : une force magique investissant la totalité d’un domaine éprouve un besoin irrépressible de se répandre en dehors de ce domaine, aspire à accroître l’espace qu’elle occupe. »