L’IPCC
Les sciences sociales de l’environnement – Analyses et pratiques – Chapitre 5 - Les changements climatiques – Bertrand Perron et Jean-Guy Vaillancourt
Intergovernmental Panel on climate change (IPCC)
-création de l'ONU en 1988, à l'initiative du Programme des nations unies pour l'environnement (PNUE) et de l'Organisation météorologique mondiale (OMM).
Ils ont la référence de base servant à l'élaboration du discours scientifiques face aux changements climatiques
L'IPCC tente de concilier la recherche scientifique sur l'environnement avec la prise en compte de solutions capables de se MOULER AUX IMPÉRATIFS DE LA TENDANCE À LA GLOGALISATION.
L'IPCC exerce une forte influence sur la Coalition québécoise sur les changements climatiques (CQCC) et sur plusieurs autres organismes gouvernementaux ou paragouvernementaux liés à l’environnement.
L’IPCC sert de guide à l'élaboration de politiques publiques et à la prise de position des États en cette matière
L’impact du politique sur la recherche climatique
Travaux de Thompson (1984)
Importance du néolibéralisme dans les stratégies de prise en compte des changements climatiques dans les politiques publiques.
Caractéristiques de l’idéologie néolibérale
-confiance marquée dans la capacité du marché de régler les problèmes environnementaux et sociaux
-vante les mérites de la dérèglementation
-prône la rentabilité économique et perpétue des stratégies d'exploitation du tiers monde
Impacts politiques de l’IPCC
Les premiers travaux de l'IPCC ont servi de rampe de lancement des négociations internationales ayant mené à la signature de la convention cadre sur les changements climatiques de Rio en 1992.
Contexte socio-historique du développement de l’IPCC durant les années 1990
Époque de l'idée du développement durable- compromis entre le développement, l'environnement, le sociopolitique et l'éthique, mais surtout un compromis Nord-sud (vaillancourt, 1995).
Mandat et structure de l’IPCC
Mandat de l'IPCC:
1.Évaluer les informations scientifiques relatives aux différentes composantes reliées aux changements climatiques (gaz a effet de serre et l'impact environnemental et social des changements climatiques)
2. Stratégies de réponse réalistes à propos de cet enjeu
L'IPCC est structuré en trois groupes de travail:
Groupe 1: évaluer les informations scientifiques disponibles sur les changements climatiques
Groupe 2: impacts environnementaux et socio-économiques du phénomène des changements climatiques
Groupe 3: stratégies de réponse
Consensus théorique face aux changements climatiques
Un des sous-objectifs de l'IPCC est d'en arriver à un consensus théorique sur la théorie du réchauffement qui vise à éviter le conflit.
Le nouveau consensus en est un d'incertitude.
Toutefois, la théorie du réchauffement demeure le guide de l'engagement politique et de l'action.
Les États-Unis veulent pas s'engager dans la lutte par cause de cette incertitude.
Rebondissements depuis 1995 – L'IPCC semble être en mesure d'affirmer que les activités humaines influencent de façon ''discernable'' le climat global.
Le raisonnement de l'IPCC envers les causes et les conséquences du réchauffement se base sur les GAS en se centrant sur 2 éléments en particulier:
1. par quoi les GES sont produits – la technologie
2. quelles sont les conséquences de l'accroissement des GES dans l'atmosphère – effets environnementaux
Les solutions proposées
Dans le cas de l'énergie, on propose des mesures d'amélioration d'efficacité énergétique pour les procédés de combustion des énergies fossiles.
Le taux de rentabilité de ces énergies doit aller en s'accroissant, ce qui fait qu'on priorise l'hydro-électricité et nucléaire avant de passer aux énergies alternatives.
Dans le domaine du transport, on tente de rendre les voitures plus efficaces au détriment du développement du transport en commun ce qui constitue un effet du lobbying en faveur du pétrole et de l'automobile.
La rentabilité économique et la non perturbation de l'économie mondiale sont centraux lors de la proposition de solutions face à cette problématique.
L’IPCC propose également des solutions institutionnelles (tables rondes de discussion) ou éducationnelles (sensibilisation du public).
On met donc plus d'accent sur les droits de pollution au détriment de taxes vertes etc.
On favorise donc une perpétuation des modes d'exploitation du tiers monde.
D’autres solutions
3 voies de solution qui font consensus au CQCC
1-amélioration de l'efficacité énergétique
2-développement des énergies alternatives
3-réduction des GES liés au transport
Solutions proposées par la CQCC et les groupes verts
Défendent l'éolien et le solaire sur les bases de la rentabilité, comme, l'IPCC.
Les solutions qui pourraient affecter les consommateurs sont moins prisées par les groupes verts que des taxes visées vers les grandes compagnies.
Mesures coercitives institutionnelles ne sont pas populaires. Mais les mesures éducationnelles font consensus.
CQCC sceptique face à l'implantation de compagnies dans le tiers monde dans le but d'alléger leurs bilans d'émission de CO2.